Au lendemain de la signature de la déclaration conjointe entérinant les Accords de Washington pour la Paix et la Prospérité, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a présenté ce cadre comme un tournant majeur pour l’avenir de la région des Grands Lacs. Il a souligné que ces engagements constituent « une architecture cohérente » réunissant la Déclaration de principes, l’Accord de paix et le Cadre d’intégration économique régionale, ouvrant ainsi « une perspective nouvelle » pour des populations durement affectées par les violences et les déplacements forcés.
Dans son allocution prononcée à l'issue de la cérémonie organisée jeudi 04 décembre à Washington, aux États-Unis, le Chef de l’État a également, réaffirmé la détermination de la RDC à appliquer, « avec sérieux et rigueur », l’ensemble des obligations prévues. « Nous le ferons avec le souci constant de la paix, de la sécurité de nos populations, de l’unité et de l’intégrité de notre territoire », a-t-il assuré.
Tshisekedi a également exhorté le Rwanda à respecter « pleinement la lettre et l’esprit des engagements pris », tout en réitérant l’ouverture de la RDC à une coopération apaisée, fondée sur la non-ingérence, la lutte commune contre les groupes armés et la fin de tout soutien aux forces négatives.
Estimant que ce moment constitue un tournant historique, le Chef de l'État, a reconnu que le processus de paix demeure exigeant, mais désormais soutenu par « un cap clairement défini ». « Nous demeurons vigilants, mais pas pessimistes ; lucides, mais résolument optimistes », a-t-il affirmé, voyant dans les Accords de Washington « le symbole d’un engagement irréversible » vers une coopération renforcée et une stabilité durable.
Pour Kinshasa, la signature de ces accords ouvre une nouvelle dynamique diplomatique et sécuritaire. Les défis restent nombreux, mais l’espoir d’une rupture définitive avec les cycles de confrontation s’affirme désormais comme une priorité. Tshisekedi dit croire en un avenir où la paix ne sera plus une aspiration lointaine, mais « une réalité constructive », portée par une coopération sincère et des perspectives économiques équitables entre les pays voisins.
Profitant de cette tribune, le président congolais a exprimé sa gratitude au président des États-Unis, Donald J. Trump, à son administration et au peuple américain pour leur rôle dans le rapprochement entre Kinshasa et Kigali. Il a également salué l’appui du Qatar, en particulier de l’Émir Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani, engagé dans les efforts diplomatiques régionaux.
Enfin, Tshisekedi a rendu hommage aux principaux acteurs africains impliqués dans les processus de paix de Luanda, Nairobi et Lomé : João Lourenço, président de l’Angola et président en exercice de l’Union africaine ; Uhuru Kenyatta, ancien président du Kenya ; Faure Gnassingbé, président du Togo ; ainsi qu’Évariste Ndayishimiye, président du Burundi. Tous, selon lui, ont contribué à rendre possible ce « moment décisif ».
Gloire MALUMBA.K
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