JUSTICE
Affaire prison de Kisangani: Mutamba exige la comparution de hauts responsables de l’État, dont Judith Suminwa
L'instruction judiciaire visant l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, s’est poursuivie ce mercredi 30 juillet devant la Cour de cassation à Kinshasa. Il est poursuivi pour le détournement présumé de 19 millions de dollars, alloués à la construction d’une prison moderne à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo.
Dans ce dossier, l’accusé a sollicité l’audition de plusieurs personnalités de premier plan. Figurent sur la liste la Première ministre Judith Suminwa, l’ancienne ministre de la Justice Rose Mutombo, le ministre des Infrastructures Alexis Gisaro, le secrétaire exécutif de la CENAREF, Kisula, ainsi que des responsables de l’Inspection générale des finances (IGF). Leur comparution pourrait avoir lieu à l’audience du 4 août, selon le calendrier provisoire communiqué par la Cour.
Pour la défense, ces témoignages visent à démontrer que les décisions ayant conduit à l’attribution du marché public ont été prises de manière collégiale, au sein même de l’exécutif. À une audience antérieure, M. Mutamba avait affirmé que les fonds querellés n’avaient jamais été détournés, mais placés sur un compte séquestre au nom de la société Zion SARL, bénéficiaire du contrat, attribué de gré à gré en raison du caractère urgent du projet. Il soutient que cette procédure avait reçu une approbation implicite de la cheffe du gouvernement, et explicite du Conseil des ministres.
L’ancien ministre réclame également l’audition d’acteurs techniques et administratifs liés au projet, dont le chef de division provinciale de la Justice à Kisangani, un expert du département de génie civil de l’Université de