Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a déclaré dans un communiqué rendu public ce lundi 17 février, qu'environ 330.000 enfants supplémentaires étaient désormais privés d’éducation, du fait de l’intensification des combats dans l’Est de la RDC. L’UNICEF a appelé, également, à prendre des mesures d’urgence pour sauver l’année scolaire des enfants concernés.
À ce sujet, ce document rapporte que, dans le cadre de son appel humanitaire global, l’UNICEF demande 52 millions de dollars pour répondre aux besoins éducatifs urgents de 480.000 enfants en RDC.
Avant même la dernière escalade du conflit, l’UNICEF a rappelé que le système éducatif de l’Est de la RDC était sous pression, notamment en raison du nombre élevé de familles déplacées dans les provinces de la région, soit plus de 6,5 millions de personnes, dont 2,6 millions d’enfants.
Par ailleurs, d’après cette agence des Nations-Unies, depuis le début de l’année, le conflit avait engendré la fermeture de plus de 2.500 écoles et espaces d’apprentissage au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, y compris dans des camps de déplacés.
L’agence a indiqué qu’au total, 795.000 enfants étaient désormais privés d’éducation, soit 330.000 de plus qu’en décembre 2024.
En comptant l’Ituri, la troisième province de l’Est du pays, l’UNICEF a précisé que plus de 1,6 million d’enfants de la région étaient scolarisés.
En revanche, le Mouvement du 23 mars (M23), soutenu par les forces armées rwandaises, a fait irruption durant le week-end dernier à Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu.
Depuis plusieurs jours, le groupe armé gagnait du terrain dans la province face aux forces régulières du gouvernement de Kinshasa, après avoir pris le contrôle, fin janvier, de Goma, la capitale de la province voisine du Nord-Kivu.
Gloire MALUMBA.K