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Affrontements AFC-M23/Wazalendo : des milliers de déplacés vivent dans des conditions alarmantes à Mweso

La reprise violente des combats dans le territoire de Masisi a forcé des milliers d’habitants à fuir vers Mweso, où ils survivent sans assistance adéquate dans des abris de fortune. Les autorités locales et les déplacés appellent à une intervention humanitaire urgente.

Photo d'illustration : Les déplacés fuyant les hostilités des groupes armés, à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC)
Photo d'illustration : Les déplacés fuyant les hostilités des groupes armés, à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC)


L’intensification récente des affrontements entre les rebelles de l’AFC-M23 et les groupes armés Wazalendo a provoqué un nouvel afflux massif de déplacés internes à Mweso, dans le groupement Bashali Mokoto, territoire de Masisi (Nord-Kivu). Selon des sources locales relayées par Radio Okapi, des milliers de personnes ayant fui leurs villages se retrouvent aujourd’hui dans une situation humanitaire extrêmement précaire.

Arrivées pour la plupart sans aucune assistance, les familles déplacées sont provisoirement hébergées dans des écoles et des églises de Mweso. Chaque matin, elles doivent quitter les salles de classe et les lieux de culte afin de permettre la tenue des activités scolaires — parfois sous une pluie battante. Cette réalité, particulièrement éprouvante pour les femmes allaitantes et les enfants, les expose aux intempéries et accroît les risques sanitaires. Les déplacés appellent urgemment les organisations humanitaires à renforcer leur intervention pour leur offrir un hébergement digne et accompagner un éventuel retour sécurisé dans leurs localités d’origine.

La majorité des familles arrivées à Mweso proviennent des villages proches du Jardin théicole de Ngeri  notamment Kashanje, Bweru et Kivuye  situés entre les territoires de Masisi et Rutshuru. Elles sont actuellement regroupées dans l’enceinte de l’Institut technique médical de Mweso, de l’Institut Kizito, ainsi que dans plusieurs églises du centre.

Bien que leur nombre exact reste difficile à déterminer, les déplacés seraient « plusieurs milliers », indiquent les mêmes sources. Leur situation se dégrade d’autant plus que la région connaît de fortes pluies, aggravant des conditions de vie déjà critiques. Plusieurs dizaines d’écoles du territoire de Masisi accueillent d’ailleurs des déplacés depuis des mois, sans amélioration notable de leurs conditions.

En attendant une assistance humanitaire urgente, les familles expriment un vœu prioritaire : voir la paix rétablie pour pouvoir regagner leurs foyers en toute sécurité.


Gloire MALUMBA.K

LA REDACTION

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