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Affrontements FARDC-Zaïre: une quarantaine de villages vidés de leurs habitants à Djugu
Depuis le 14 mai, des affrontements entre les FARDC et la milice Zaïre en Ituri ont entraîné le déplacement de près de quarante villages. Les combats, concentrés autour de Djugu, ont laissé de nombreux habitants sans abri, tandis que la présence de mines non désamorcées représente un danger constant pour les civils. La société civile appelle à protéger les populations vulnérables.
Depuis le déclenchement des combats le 14 mai dernier entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et la milice Zaïre dans le territoire de Djugu, en Ituri, une quarantaine de villages ont été quasiment vidés de leurs habitants, rapporte Radio Okapi.
Selon des sources sécuritaires locales citées par ce média, plusieurs habitations ont également été détruites au cours des affrontements, contraignant de nombreux habitants à passer la nuit à la belle étoile dans les zones où ils ont trouvé refuge.
La société civile alerte, pour sa part, sur la présence de nombreuses mines et d'engins explosifs non désamorcés dans les zones de combat, où un calme précaire semble régner.
Depuis trois jours, de violents affrontements opposent les FARDC aux miliciens de Zaïre dans le groupement de Malabo, situé à une trentaine de kilomètres au nord de Bunia. Les combats se concentrent notamment dans les villages de Virakpa, Malabo, ainsi que sur la colline Pri, où des échanges de tirs sporadiques ont encore été signalés vendredi.
Des sources locales confirment un important mouvement de populations fuyant vers les centres commerciaux de Lopa, Iga Barrière et Nizi, où la peur s’intensifie. Au moins 37 villages dans la zone des affrontements sont presque entièrement désertés, selon la société civile.
D'autres localités sont désormais sous le contrôle d'hommes armés, notamment Jili, Kambé, Payi, Jiko, Rara, Virakpa, Lewe et Ucha. Par ailleurs, la quasi-totalité des activités économiques et la circulation sur la route nationale 27 sont paralysées.
Des alertes font également état de la présence d'une bombe non explosée dans l’enceinte de la paroisse catholique Saint Jean Capistra, ainsi que de mines antipersonnel à Lewe et Lingu, représentant un danger imminent pour les populations civiles.
Face à cette situation, Dino Gédéon, représentant de la société civile locale, lance un appel pressant aux deux parties en conflit : « Épargnez les populations civiles afin de ne pas aggraver leur vulnérabilité. »
Gloire MALUMBA.K