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SÉCURITÉ

Affrontements FARDC – AFC/M23 : plus de 70 civils tués et 83 blessés, selon la Monusco

La mission onusienne alerte sur une brusque intensification des combats dans plusieurs territoires du Sud-Kivu, où des bombardements ont causé plus de 70 morts et des dizaines de blessés, tandis que des centaines de milliers de civils fuient à nouveau les violences.

photo d'illustration.
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La Monusco dresse un tableau particulièrement alarmant de la situation sécuritaire à l’Est de la République démocratique du Congo. Dans un communiqué publié lundi 8 décembre, la mission onusienne alerte sur l’intensification des affrontements impliquant armes lourdes et bombardements dans plusieurs territoires du Sud-Kivu, dont Uvira, Walungu, Mwenga, Shabunda, Kabare, Fizi et Kalehe.

Selon les premières informations recueillies par les partenaires humanitaires, au moins 74 civils ont été tués et 83 blessés ont été pris en charge dans les hôpitaux de Sange et Walungu entre le 2 et le 7 décembre. Les combats menés dans des zones densément peuplées compliquent fortement les évacuations médicales, entravées par les tirs et divers barrages routiers. La Monusco rapporte également des attaques contre des écoles, constituant de graves violations du droit international humanitaire.

Face à cette escalade de violences, le Coordonnateur humanitaire des Nations unies en RDC, Bruno Lemarquis, a exprimé sa « profonde préoccupation », appelant les groupes armés et l’armée congolaise à tout mettre en œuvre pour protéger les civils. « L’utilisation d’armes explosives dans des zones habitées et les attaques contre des infrastructures civiles entraînent des pertes inacceptables. Les civils et les infrastructures civiles ne sont pas des cibles », a-t-il déclaré, se disant « profondément attristé » par l’impact de ces violences.

La reprise des combats a provoqué une nouvelle vague de déplacements. Plus de 200 000 personnes ont fui à l’intérieur de la province depuis le 2 décembre, tandis que des milliers d’autres ont traversé les frontières vers le Burundi et le Rwanda. Les conditions de vie des déplacés sont extrêmement précaires : abris saturés, vulnérabilités accrues, risques de violences basées sur le genre, propagation d’épidémies et accès limité aux soins. La province comptait déjà 1,2 million de déplacés internes avant la reprise des hostilités.

Bruno Lemarquis a exhorté toutes les parties à « respecter leurs obligations » au regard du droit international humanitaire, en rappelant l’impératif de distinguer civils et combattants et de garantir un accès humanitaire « sûr, rapide et sans entrave ».

Il a également salué l’entérinement, le 4 décembre à Washington, de l’accord de paix signé entre la RDC et le Rwanda sous facilitation américaine, qualifiant cette avancée diplomatique d’« espoir réel » pour la stabilisation de l’Est du pays. Toutefois, il prévient : « Pour que cet espoir devienne réalité, les violences doivent cesser immédiatement et les engagements pris doivent se traduire par des actions concrètes sur le terrain. »


Gloire MALUMBA.K

LA REDACTION

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