PRESSE ACTU est votre média de référence pour les actualités congolaises et internationales. Politique, économie, culture, sport et bien plus.

SÉCURITÉ

Affrontements FARDC et AFC-M23 : plus de 413 civils tués, dont femmes, enfants et jeunes

Le Sud-Kivu fait face à une flambée de violences d’une rare intensité. En quelques jours, plus de 413 civils ont perdu la vie dans le territoire d’Uvira, selon les autorités provinciales, qui dénoncent une stratégie délibérée de terrorisation des populations et alertent sur une crise humanitaire majeure.

Les éléments du groupe rebelle de l'AFC-M23.
Les éléments du groupe rebelle de l'AFC-M23.


Dans un contexte marqué par l’intensification des affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, le gouvernement provincial du Sud-Kivu a annoncé, mercredi 10 décembre, un bilan particulièrement lourd. Plus de 413 civils ont été tués dans les localités de Kamanyola, Katogota, Luvungi, Bwegera, Luberizi, Mutarule, Lemera, Sange et Kiliba, dans le territoire d’Uvira, parmi lesquels de nombreuses femmes, enfants et jeunes.

Selon le document officiel, ces chiffres alarmants ont été établis à la suite de la visite effectuée le 7 décembre 2025 par le gouverneur de province, Jean-Jacques Purusi Sadiki, dans plusieurs centres de santé et hôpitaux d’Uvira, où il a pu constater l’ampleur des violences et la gravité de la situation humanitaire.

Concernant les événements du 9 décembre, les autorités provinciales indiquent que la ville d’Uvira est demeurée relativement calme durant la nuit et jusqu’en milieu de matinée du 10 décembre, en raison de la présence visible et dissuasive des forces de défense et de sécurité déployées sur les principaux axes. Elles affirment toutefois que ces forces comprendraient des troupes spéciales rwandaises et des mercenaires étrangers, engagés en violation du cessez-le-feu ainsi que des accords de Washington et de Doha.

Face à cette escalade, le gouvernement provincial estime que les violences ne constituent pas des actes isolés, mais s’inscrivent dans une stratégie ciblant les familles des résistants locaux, dans le but de briser toute capacité de résistance, d’instaurer un climat de terreur et de provoquer des déplacements massifs de populations. Plus de 200 000 personnes ont ainsi pris la fuite dans des conditions extrêmement précaires, sans assistance humanitaire suffisante, alimentant une crise humanitaire d’ampleur majeure.

Enfin, les autorités provinciales appellent la communauté nationale et internationale à mesurer la gravité des violations des droits humains en cours. Il met en garde contre le risque d’un nouveau carnage à grande échelle et exhorte à une mobilisation urgente pour protéger les civils et restaurer durablement la sécurité dans l’Est de la RDC.


Gloire MALUMBA.K

LA REDACTION

Commentaires (0)

Aucun commentaire pour le moment. Soyez le premier à commenter!

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs requis sont indiqués *

Articles similaires