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Alors que le Cardinal Fridolin Ambongo est accusé de dérives politiques, le Vatican souhaite un pape au profil « pastoral»
À la veille du conclave pour élire un nouveau pape, le Vatican privilégie un « pape pasteur » engagé dans le dialogue interreligieux. Parmi les candidats, le Cardinal Fridolin Ambongo fait face à des critiques pour sa posture politique, ce qui pourrait compromettre sa candidature. Les cardinaux continuent de définir le profil de leur futur leader, en abordant des enjeux cruciaux tels que l’ethnicisme et les migrations.
À un jour de l’ouverture du conclave pour l’élection du nouveau pape, le Vatican est à la recherche d’un « pape pasteur », une figure tournée vers le dialogue et la construction de relations avec les différents mondes religieux et culturels. Parmi les favoris africains à la succession du souverain pontife François, décédé le 21 avril à l’âge de 88 ans, figure également le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa.
Cependant, Fridolin Ambongo est accusé par certains d’adopter une posture jugée trop politique et insuffisamment théologique, une attitude qui pourrait compromettre ses chances et entraîner son exclusion officielle de la course au pontificat.
Il convient de noter que les cardinaux poursuivent leurs réflexions et esquissent peu à peu le profil du futur « pape pasteur ». Environ 170 cardinaux, dont 132 électeurs, ont participé à la 11e congrégation générale, tenue le lundi 5 mai de 17 heures à 19 heures au Vatican, à Rome.
Divers sujets y ont été abordés, notamment l’engagement et la responsabilité de soutenir le futur pontife, que les cardinaux espèrent capable de promouvoir le dialogue interreligieux et interculturel.
D’autres thèmes ont également été discutés : l’ethnicisme au sein de l’Église et de la société, le phénomène migratoire, les conflits dans le monde — des sujets évoqués notamment par les cardinaux venus d’Asie et d’Afrique —, les défis posés par les sectes dans certaines régions, ainsi que le Synode sur la synodalité et l’ecclésiologie de la communion.
Enfin, les cardinaux avaient décidé, la semaine dernière, d’ajouter une réunion l’après-midi en plus de la session matinale habituelle, afin de permettre à tous ceux qui le souhaitent de prendre la parole avant l’ouverture du conclave, prévue le 7 mai. Selon le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, une vingtaine d’interventions ont été enregistrées au cours de cette session, qui s’est tenue de 17 heures à 19 heures. Mardi, seule une congrégation matinale est prévue, à 9 heures.
Pour rappel, le conclave destiné à élire le 267ᵉ pape s'ouvrira le mercredi 7 mai prochain. L'annonce a été faite à l'issue de la cinquième congrégation générale, tenue lundi 28 avril de 9 heures à 13 heures, à laquelle ont participé 180 cardinaux, dont un peu plus d'une centaine de cardinaux électeurs, a indiqué le Vatican.
Gloire MALUMBA.K