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Au Nord-Kivu, plus de 80 présumés militaires des FARDC, des Wazalendo et d'autres criminels présentés par le M23 à Goma
À Goma, dans le Nord-Kivu, le M23 a présenté ce mardi 13 mai plus de 80 personnes, dont des militaires présumés des FARDC et des combattants Wazalendo, suscitant l'inquiétude des habitants. Les opérations de sécurité menées dans les quartiers de Kilijiwe et Turunga ont provoqué de vives réactions parmi la population, craignant des représailles. Des mineurs et des militaires d'âge avancé ont été libérés, tandis que des jeunes volontaires ont manifesté leur désir de rejoindre l'armée du M23.
C’est une pratique qui suscite de vives réactions au sein de la population locale. Une soixantaine de militaires présumés appartenant aux FARDC, une vingtaine de combattants Wazalendo ainsi que plusieurs présumés criminels ont été présentés ce mardi 13 mai au matin par les services de sécurité du M23, au stade de l’Unité à Goma, dans la province du Nord-Kivu, selon la Radio Okapi.
D’après la même source, ces personnes auraient été interpellées lors de vastes opérations de bouclage menées dans la matinée de mardi dans la partie nord de la ville, notamment dans les quartiers de Kilijiwe et de Turunga. La présence de militaires lourdement armés lors de ces opérations suscite inquiétude et mécontentement parmi les habitants.
Plusieurs autres personnes arrêtées dans la matinée ont d’abord été regroupées au stade Don Bosco, avant d’être transférées au stade de l’Unité. Selon des sources locales relayées par Radio Okapi, certains militaires d’âge avancé, ainsi que des mineurs, ont été retirés du groupe et autorisés à regagner leurs domiciles.
Parmi ces éléments, deux militaires plus âgés auraient été libérés et autorisés à retourner dans leur province d’origine.
Par ailleurs, environ cinquante jeunes, présentés par le M23 comme des volontaires, auraient exprimé leur volonté de rejoindre les rangs de l’armée de l’AFC/M23. Parmi eux, quelques mineurs, garçons et filles, auraient été identifiés puis renvoyés chez eux, selon les déclarations faites au public.
D’autres sources évoquent également la présence de 16 présumés criminels dans le groupe, ainsi que la libération de certaines personnes arrêtées. Plusieurs groupes de personnes interpellées samedi et dimanche auraient été embarqués à bord de camions en direction du centre de Rumangabo.
En outre, les 182 ressortissants rwandais arrêtés lundi auraient été remis au HCR en vue de leur rapatriement vers le Rwanda, rapportent des sources locales.
Cette situation suscite une vive inquiétude parmi les familles, dont certains membres redoutent que leurs fils soient assimilés à ces groupes et arrêtés. Nombreux sont les habitants qui préfèrent garder le silence, par crainte de représailles de la part des membres du M23.
Gloire MALUMBA.K