Après une longue durée d’audition à l’auditorat militaire ce lundi 24 mars, Aubin Minaku, vice-président du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), a finalement regagné son domicile en pleine nuit, mettant ainsi fin aux spéculations sur une éventuelle mise en détention préventive.

C’est à 00h40 que l’ancien président de l’Assemblée nationale a quitté les locaux de l’auditorat militaire, situé dans la commune de Gombe. Cette deuxième audition a été encore plus longue que la première, c’est ce qui a d’ailleurs alimenté diverses rumeurs sur son sort.

La première convocation, qui concernait également Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire permanent du PPRD, avait pour objectif « d’éclairer la justic sur des soupçons de contacts entre le parti de Joseph Kabila et le mouvement rebelle du M23, soutenu par le Rwanda. Si le PPRD a toujours nié ces allégations, les autorités congolaises ont jugé nécessaire d’interroger plusieurs cadres du parti.

À l’issue de cette première audition, une interdiction de sortie du territoire congolais avait été imposée aux membres du PPRD entendus par la justice. Cette mesure visait à garantir leur disponibilité pour les suites de l’enquête.

Notons que, si la libération d’Aubin Minaku a temporairement apaisé les tensions, la suite de l’enquête pourrait encore réserver des surprises.

De leur côté, les autorités congolaises semblent déterminées à faire la lumière sur toute connexion éventuelle entre des acteurs politiques et les groupes armés actifs dans l’est du pays.


Gloire MALUMBA.K