Au moins 117 personnes ont été interpellées lors d’une opération de bouclage menée conjointement par la Police nationale congolaise (PNC) et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans les quartiers Mikondo et Badara, situés respectivement dans les communes de Kimbanseke et de N’sele, à l’est de Kinshasa.
L’information a été confirmée par le Commissariat provincial de la police ville de Kinshasa dans un communiqué cité ce samedi 13 décembre par l’Agence congolaise de presse (ACP). Selon cette source, cette opération ciblée s’inscrit dans le cadre des actions engagées pour contenir l’insécurité persistante dans ces zones périphériques de la capitale.
Parmi les personnes interpellées, la majorité est soupçonnée d’appartenir à des gangs urbains. Le communiqué précise que deux femmes figurent parmi les suspects arrêtés. Elles étaient en possession d’armes blanches ainsi que de plusieurs substances stupéfiantes, a indiqué la police.
Cette opération intervient dans un contexte de recrudescence du banditisme urbain à Kinshasa et dans plusieurs autres villes du pays. Des bandes de délinquants, communément appelées « Kuluna », sont régulièrement accusées de vols, d’agressions, d’extorsions et de violences, contribuant à un climat d’insécurité au sein des populations.
Quelques jours plus tôt, le président de la République, Félix Tshisekedi, avait tiré la sonnette d’alarme lors de son adresse à la nation devant les deux chambres du Parlement. « L’État n’a été ni immobile, ni spectateur », avait-il déclaré, évoquant l’intensification de l’opération Ndobo dans une dizaine de provinces afin de démanteler ces groupes criminels.
Pour renforcer la riposte sécuritaire, le Chef de l’État a également annoncé la mise en place d’une gouvernance sécuritaire de proximité, fondée sur l’implication des communautés locales et la responsabilisation des autorités. Des comités provinciaux et locaux de sécurité ont ainsi été déployés dans plusieurs provinces, de Kinshasa au Kongo-Central, du Haut-Katanga à la Tshopo.
Au total, plus de 4 500 acteurs, autorités administratives, élus, forces de défense et de sécurité ainsi que représentants de la société civile sont mobilisés dans l’élaboration de plans de sécurité adaptés aux réalités et aux menaces propres à chaque entité.
Gloire MALUMBA.K

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