Le parti  Ensemble pour la République,  dirigé par l’opposant Moïse Katumbi, accuse le pouvoir en place de manœuvres dilatoires visant à compromettre le dialogue inclusif initié par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC). Cette déclaration a été faite à l’issue d’un conclave stratégique tenu à Bruxelles les 12 et 13 août, destiné à préparer « avec lucidité et fermeté » une riposte politique et citoyenne face aux menaces pesant sur la nation.

Présidé par Moïse Katumbi, le comité directeur du parti s’est réuni au complet, à l’exception de Salomon Kalonda, empêché pour raisons de santé. Cadres, élus, représentants de la diaspora et responsables d’organes spécialisés ont participé aux travaux « dans un esprit d’unité et de mobilisation ».

En ouverture de ces assises, un hommage a été rendu à Chérubin Okende, assassiné en juillet 2023. Les participants ont réaffirmé leur détermination à poursuivre la quête de vérité et de justice jusqu’à l’identification et la condamnation des auteurs et commanditaires. Un hommage a également été adressé à Eurêka Yondiboma, coordinatrice provinciale de l’Équateur récemment décédée.

Ces travaux se sont déroulés dans un contexte marqué notamment par la poursuite de la guerre dans l’Est, fragilisant la cohésion nationale, les tentatives de révision constitutionnelle visant à prolonger indéfiniment le mandat présidentiel, le bradage présumé des richesses nationales, des dérives autoritaires, avec une justice instrumentalisée, des procès politiques, des arrestations arbitraires et des atteintes aux droits fondamentaux, la corruption généralisée et le détournement des deniers publics, l’asphyxie économique et sociale, et la paralysie institutionnelle et politique consécutive au scrutin contesté de 2023.


Gloire MALUMBA.K