À l’approche du 9ᵉ sommet de la CIRGL prévu en juillet, la Première ministre congolaise, Judith Suminwa Tuluka, a reçu le rapport préparatoire des travaux, marquant une étape clé vers la prise de la présidence tournante de l’organisation par la RDC. Au menu : sécurité régionale, exploitation illégale des ressources naturelles et renforcement des mécanismes de coopération.

Alors que la République démocratique du Congo s’apprête à assurer la présidence tournante de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a reçu, mardi 17 juin à Kinshasa, le rapport des travaux préparatoires du prochain sommet de l’organisation régionale, prévu en juillet.

Selon une dépêche de la Primature consultée jeudi 19 juin, la cheffe du gouvernement congolais s’est entretenue avec João Samuel Caholo, secrétaire exécutif de la CIRGL, accompagné d’une délégation de haut niveau. La rencontre, facilitée par le ministre de l’Intégration régionale Didier Mazenga, s’inscrit dans le cadre des consultations préalables à la passation de la présidence de l’organisation entre l’Angola et la RDC, conformément à l’article 23 du Pacte constitutif.

« J’ai rencontré Madame la Première ministre pour lui expliquer le sens de notre mission à Kinshasa. Grâce au soutien du ministre de l’Intégration régionale, les discussions ont été franches, constructives et respectueuses des institutions », a déclaré João Caholo à l’issue de l’audience, saluant l’engagement renouvelé du gouvernement congolais envers les initiatives de la CIRGL.

Outre les questions institutionnelles, le rapport présenté à la Première ministre met l’accent sur la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles dans la région, notamment les minerais stratégiques. Ce dossier, jugé prioritaire, est en cours de certification en vue d’une validation par les chefs d’État et de gouvernement membres de l’organisation.

« Le secrétaire exécutif a fermement rappelé que l’exploitation illégale et l’exportation frauduleuse des minerais de la RDC représentent un enjeu majeur. Le rapport remis au président Tshisekedi propose des mécanismes concrets pour y remédier », a indiqué Didier Mazenga, soulignant que les discussions avec la délégation de la CIRGL se sont déroulées sur trois jours.

La Première ministre a, pour sa part, réaffirmé le soutien total de Kinshasa au mécanisme régional de la CIRGL, qu’elle considère comme un outil clé pour la paix et le développement dans la région des Grands Lacs.

« Nous allons analyser les voies de renforcement de cette initiative, qui est essentielle pour la stabilité régionale. Il est nécessaire de doter ce mécanisme des moyens nécessaires à son efficacité », a déclaré Judith Suminwa Tuluka.

Depuis la 18ᵉ réunion du Comité interministériel régional tenue en novembre 2024 à Luanda, la RDC s’est activement engagée dans les préparatifs en vue de prendre la présidence de la CIRGL. Kinshasa entend jouer un rôle moteur dans les efforts de stabilisation de la sous-région, notamment à l’Est du pays, en proie à une insécurité persistante.


Gloire MALUMBA.K