Lors de son adresse à la nation devant les deux chambres du Parlement, lundi 8 décembre, le président de la République, Félix Tshisekedi, a annoncé la relance du processus de la carte d’identité nationale en République démocratique du Congo (RDC). Selon lui, l’Office national d’identification de la population (ONIP) se prépare, avec un budget stabilisé dès 2026, à lancer les opérations de collecte des données, en s’appuyant sur les acquis de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Le Chef de l’État a précisé que les kits et les données d’enrôlement seraient transférés à l’ONIP, afin que les électeurs déjà enregistrés, dont les données biométriques sont disponibles, soient les premiers à recevoir une carte d’identité nationale sécurisée.
« Après des décennies de tentatives avortées, nous avons remis sur les rails le processus d’identification nationale », a-t-il déclaré, soulignant que cette procédure garantirait la sécurité et permettrait à l’État de mieux connaître les personnes qu’il protège.
Cette relance intervient après la résiliation, le 12 août 2024, du précédent projet de production de cartes d'identité biométriques. La décision faisait suite aux alertes de l’Inspection générale des finances (IGF) concernant une surfacturation estimée à près de 1,2 milliard de dollars, selon l’agence Bloomberg.
Richard Ilunga, directeur général de l’ONIP, a expliqué que le contrat résilié devait permettre au fournisseur français de biométrie IDEMIA de mettre en place un registre d’état civil et d’imprimer des cartes d’identité via une société intermédiaire, AFRITECH. Le contrat a été annulé par “consentement mutuel” le 12 août 2024, après que l’IGF ait interrompu la prestation de la société AFRITECH/IDEMIA en raison d’irrégularités constatées.
Gloire MALUMBA.K

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