À Paris, lors de la clôture de la 50ᵉ session de l’APF, la RDC et le Rwanda ont exprimé leur volonté de restaurer la paix, marquant un geste symbolique de rapprochement dans un climat régional toujours tendu.

La République démocratique du Congo (RDC) a exprimé sa volonté d’entamer un processus de paix avec le Rwanda, à l’occasion de la clôture de la 50ᵉ session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), qui s’est tenue du 9 au 13 juillet à Paris. Un geste salué par l’ensemble des délégations francophones réunies dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale française.

Ce rapprochement, encore précaire, intervient dans un contexte régional tendu. Kinshasa accuse régulièrement Kigali de soutenir les groupes armés actifs dans l’Est congolais, des accusations que le Rwanda rejette catégoriquement.

« Mon pays, la République démocratique du Congo, est prêt à faire la paix avec son voisin, le Rwanda », a déclaré Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale congolaise, à l’issue de l’adoption d’une résolution consacrée à la situation dans la région des Grands Lacs, en particulier dans l’Est de la RDC, en proie à des violences récurrentes depuis plusieurs décennies.

Cette déclaration a été suivie d’une accolade symbolique entre Vital Kamerhe et Harerimana Mussa Fazili, vice-président de la Chambre des députés du Rwanda et chef de la délégation rwandaise. Ce dernier a réagi en affirmant : « Le Rwanda est prêt à soutenir toutes les démarches menant à une paix durable », saluant à son tour la volonté de rapprochement manifestée par Kinshasa.

Le geste a été unanimement applaudi par les parlementaires présents. La session s’est conclue dimanche 13 juillet par une ovation debout et l’adoption d’une résolution saluant la signature, le 27 juin à Washington, d’un accord de paix entre les deux pays. Ce texte, perçu comme une ébauche de nouvelle coopération bilatérale, ambitionne de renforcer le dialogue entre gouvernements et institutions parlementaires.

La délégation congolaise, conduite par Vital Kamerhe et Jean-Michel Sama Lukonde, président du Sénat, a joué un rôle central dans l’élaboration et la promotion de cette résolution, fruit d’un travail diplomatique soutenu.

Gloire MALUMBA.K