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Condamnation de Matata Ponyo : l'ASADHO exige des sanctions similaires pour tous les mandataires impliqués dans les projets échoués
la Cour constitutionnelle lors de l'audience Bukanga-Lonzo
POLITIQUE

Condamnation de Matata Ponyo : l'ASADHO exige des sanctions similaires pour tous les mandataires impliqués dans les projets échoués

La condamnation de l'ancien Premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo à dix ans de travaux forcés suscite des réactions vives. L'ASADHO appelle à des sanctions similaires pour tous les responsables de projets échoués, dénonçant une justice à deux vitesses. Pendant ce temps, certains saluent ce jugement comme un tournant dans la lutte contre l'impunité en RDC.



En République démocratique du Congo, les réactions se multiplient suite à la condamnation par la Cour constitutionnelle du député national et ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon. Ce jugement fait suite au très controversé procès concernant le projet du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo.

Alors que la défense et les proches de Matata dénoncent un « procès politique », Jean-Claude Katende, président national de l’Association africaine des droits de l’homme (ASADHO), estime que « ce type de condamnation devrait s’appliquer à tous les mandataires publics impliqués dans des projets ayant échoué ».

« Cela aurait eu un tout autre impact sur le procès Bukanga-Lonzo dans l’opinion publique, en montrant une réelle volonté de lutter contre la corruption et les détournements, quels qu’en soient les auteurs », affirme le défenseur des droits humains. Il déplore ce qu’il qualifie d’« injustice », soulignant que « d’autres projets ont échoué, mais leurs responsables ont été acquittés de manière scandaleuse ».

Jean-Claude Katende dénonce une justice à deux vitesses : « D’un côté, ceux que l’on condamne, et de l’autre, des intouchables », déclare-t-il. Il appelle la justice congolaise à « faire l’effort de poursuivre tous les impliqués, afin que l’on puisse croire à un véritable réveil judiciaire et à une lutte impartiale contre la corruption, à laquelle tous les citoyens devraient adhérer ».

De son côté, le député national Steve Mbikayi salue la condamnation de Matata Ponyo comme un « tournant » dans la lutte contre l’impunité sous le mandat de Félix Tshisekedi. L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire estime qu’avec cette dynamique, « du président de la République à l’huissier, chacun devra réfléchir à deux fois avant de trahir la nation ».

« L’histoire retiendra qu’à l’ère de Fatshi, le vent s’est levé contre l’impunité. Un ancien Premier ministre et un ancien gouverneur de la Banque centrale, géants d’hier, ont été condamnés à la prison et dépouillés de leurs biens pour restituer au peuple ce qui lui avait été volé », écrit le « Chantre de la dictature éclairée » dans une tribune publiée sur X (anciennement Twitter).

Absent à l’audience décisive, Matata Ponyo a été condamné, mardi 20 mai 2025, à dix ans de travaux forcés, équivalant à dix ans de prison, à l’issue du long procès de Bukanga-Lonzo. Ses deux coaccusés, Déogratias Mutombo, ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo, et Christo Grobler Stephanus, homme d’affaires sud-africain, ont écopé de cinq ans d’emprisonnement chacun.

Les prévenus ont été reconnus coupables de surfacturation et de détournement de deniers publics destinés à la mise en œuvre du projet du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, situé à la frontière des provinces du Kwango et du Kwilu. La Cour constitutionnelle a également ordonné la confiscation de leurs biens, au prorata des sommes détournées, estimées à 245 millions de dollars américains : 156 millions imputés à Matata Ponyo et 89 millions à Déogratias Mutombo.

Contestant fermement le verdict, Me Laurent Onyemba, avocat de Matata Ponyo, considéré comme la pièce maîtresse du dossier, a qualifié la décision de la Cour de « déconnectée de la vérité » et d’« attentatoire à l’espoir de construire un véritable État de droit dans notre pays ». Se disant « non surpris », il dénonce « une fabrication de chiffres et de faits ».

Gloire MALUMBA.K

Mercredi 21 mai 2025 à 10:42

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