POLITIQUE
Condamnation à mort de Kabila : le FCC dénonce une « restauration de la dictature »
Le Front commun pour le Congo (FCC) est monté au créneau, ce mercredi 1ᵉʳ octobre, après la condamnation à mort par contumace de l’ancien président Joseph Kabila, prononcée la veille par la Haute Cour militaire de Kinshasa. La plateforme politique y voit une « restauration de la dictature » et une « instrumentalisation de la justice à des fins politiques ».
« Depuis près de quatre ans, le FCC n’a cessé de dénoncer, sans être démenti par les faits, la restauration de la dictature et l’instrumentalisation croissante de la justice et de la puissance publique », affirme-t-elle dans un communiqué.
Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), membre du FCC, parle de « trahison à la démocratie ». Son secrétaire permanent adjoint, Ferdinand Kambere, qualifie le procès de « honte » et accuse les autorités actuelles de chercher à « museler un acteur politique influent ». « Ce procès n’a d’autre but que de faire taire un homme qui a œuvré pour la réunification, la pacification et la démocratisation du pays. C’est une condamnation politique, non équitable, destinée à effacer une voix discordante », insiste-t-il.
Ferdinand Kambere accuse par ailleurs les dirigeants actuels d’entretenir des liens obscurs avec les soutiens du mouvement rebelle M23, citant le Rwanda et l’Ouganda, tout en détournant l’attention des réalités sécuritaires dans l’Est du pays.
Emmanuel Ramazani Shadary, ancien candidat présidentiel du FCC, a lui aussi fustigé le verdict, le qualifiant de « vaste blague » et de « condamnation politique inique ». Ces réactions traduisent une forte polarisation politique autour de ce jugement historique, qui continue d’alimenter un vif débat au sein de l’opinion publique congolaise.
Gloire MALUMBA.K