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Crise à l'Est de la RDC : plus de 41 mille  Congolais déplacés réfugiés en Ouganda depuis janvier 2025
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Crise à l'Est de la RDC : plus de 41 mille Congolais déplacés réfugiés en Ouganda depuis janvier 2025

Depuis janvier de cette année, plus de 41 000 Congolais ont trouvé refuge en Ouganda, portant à près de 600 000 le nombre total de réfugiés congolais accueillis dans le pays, sur les 1,8 million de réfugiés actuellement présents. Cette augmentation est due à l’insécurité croissante dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), selon un communiqué du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) publié mardi 8 avril.



Le document, dont une copie a été transmise à notre rédaction, indique également qu’au cours des deux dernières semaines, environ 600 personnes traversent chaque jour la frontière ougandaise.

Les enfants sont particulièrement touchés, beaucoup arrivant en état de grande faiblesse, dans un contexte de forte prévalence du paludisme et de la malnutrition.

« Depuis janvier, jusqu’à neuf enfants de moins de cinq ans seraient décédés d’une anémie liée à la malnutrition dans les centres de transit de Nyakabande et Matanda, dans le sud-ouest du pays, où les nouveaux arrivants sont accueillis », précise le communiqué.

Les réfugiés, majoritairement des femmes et des enfants, entrent en Ouganda par trois principaux points de passage : Bunagana (district de Kisoro), Butogota (district de Kanungu) et Sebagoro (district de Kikuube). Arrivant à pied ou à l’aide de moyens de transport locaux, beaucoup fuient les zones de Rutshuru, Masisi et Goma, après avoir été témoins de violences, de viols et d'autres traumatismes.

À Kikuube, près de 4 000 réfugiés ont traversé le lac Albert dans des conditions précaires, après plusieurs heures de navigation sur des bateaux surchargés, souvent par mauvais temps. Par ailleurs, de plus en plus d’hommes voyagent séparément de leurs familles, craignant d’être enrôlés de force par des groupes armés.

Cependant, les centres de transit et d’accueil situés à la frontière sont débordés. À Nyakabande, qui héberge plus de 7 000 personnes, la capacité d’accueil est dépassée six fois. Avec le début de la saison des pluies, tous les espaces disponibles, y compris les cuisines et les zones d’enregistrement, sont réquisitionnés pour l’hébergement. Malgré les efforts conjoints des autorités, du HCR et de leurs partenaires pour renforcer l’assistance, le manque de moyens, notamment pour l’enregistrement et le transport des réfugiés, alimente la surpopulation.

Des pénuries critiques d’eau, de latrines et de douches, notamment dans les centres de Matanda et Nyakabande, exposent les réfugiés à des risques sanitaires élevés. À Matanda, il faudrait 150 latrines supplémentaires pour atteindre le standard d’une latrine pour 20 personnes. Les services de santé, déjà sous pression, peinent à répondre à l’afflux de personnes malades ou affaiblies.

Partout dans le pays, les services essentiels aux réfugiés ont été réduits. Certaines structures sanitaires ont fermé, et environ 250 agents de santé ont été redéployés ailleurs. Tous les éducateurs de la petite enfance – soit 332 – ont été retirés, tout comme de nombreux enseignants et assistants scolaires.

La construction d’abris pour les personnes vulnérables est suspendue. Une réduction de 30 % du carburant destiné aux flottes partenaires perturbe la logistique et la fourniture des services.

Enregistrement des nouveaux réfugiés par les autorités ougandaises

Le Bureau du Premier ministre ougandais (OPM), en collaboration avec le HCR et ses partenaires, procède à l’enregistrement des nouveaux arrivants aux postes frontaliers, effectue des dépistages sanitaires – notamment pour la malnutrition – et distribue des médicaments préventifs contre le choléra.

Dans les centres de transit, les réfugiés reçoivent un lieu pour dormir, des repas chauds, de l’eau potable et des articles de première nécessité (couvertures, matelas, jerrycans, savon…).

Les personnes vulnérables sont identifiées pour un accompagnement spécifique, incluant la réunification familiale. Les relocalisations se poursuivent : environ 3 000 personnes sont transférées chaque semaine depuis les centres de Nyakabande et Matanda vers des camps de réfugiés.

Néanmoins, le manque de financement affecte gravement la réponse humanitaire. Le HCR est contraint de réduire certaines activités de protection, comme l’assistance juridique ou les espaces sécurisés pour les enfants, afin de concentrer ses efforts sur les urgences.

La surveillance des frontières, l’enregistrement des nouveaux réfugiés, la gestion des centres de transit et la distribution de kits d’hygiène menstruelle aux femmes et aux filles, ainsi que l’assistance aux enfants et aux survivants de violences basées sur le genre, restent des priorités. Un financement d’urgence est indispensable pour maintenir et renforcer ces services essentiels.


Gloire MALUMBA.K

Jeudi 10 avril 2025 à 20:04

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