Près de 10 000 cas de viols et de violences sexuelles ont été documentés entre janvier et février 2025, dont les mineurs représentent 35 à 45 % des victimes totales, dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC). C'est ce qu'a déclaré James Elder, le porte-parole du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), lors d'une conférence de presse tenue le vendredi 11 avril 2025 à Genève, en Suisse.

Il a également révélé qu'un enfant congolais est victime de viol toutes les 30 minutes dans cette même région du pays.

James Elder a en outre précisé que cette crise survient dans un contexte d'offensive accrue du groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda, dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

« Il ne s'agit pas d'incidents isolés, mais d'une crise systémique. Certains survivants sont des enfants en bas âge. C'est une arme de guerre, une tactique délibérée de terreur », a dénoncé James Elder depuis Goma, ville partiellement contrôlée par le M23.

Dans ce même contexte, le porte-parole a souligné que les données réelles pourraient être bien plus élevées en raison de la stigmatisation, de la peur des représailles et de l'insécurité persistante. L'accès aux soins médicaux, au soutien psychologique et à l'assistance juridique est gravement compromis, notamment par une pénurie de kits de prophylaxie post-exposition au VIH et des coupes budgétaires.

Face à cette urgence, l'UNICEF met en garde contre un déficit de financement critique : sans réponse rapide, 250 000 enfants risquent de perdre tout accès aux services de protection dans les 12 prochaines semaines.


Gloire MALUMBA.K