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Crise à Lubumbashi,  le commerce local étouffé par le refus d'accepter les petites coupures du franc congolais
Les petites coupures du francs congolais
ÉCONOMIE

Crise à Lubumbashi, le commerce local étouffé par le refus d'accepter les petites coupures du franc congolais

À Lubumbashi, la crise économique se renforce alors que le refus d'accepter les petites coupures du franc congolais (50, 100 et 200 francs) par les commerçants étouffe  gravement les transactions quotidiennes. Cette situation, exacerbée par l'inflation et la dégradation physique des billets, pénalise particulièrement les petites entreprises et suscite l'indignation des consommateurs, qui se voient contraints de renoncer à des achats essentiels.


Depuis plusieurs mois, à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, commerçants et consommateurs font face  à une difficulté croissante, suite  à l'utilisation des petites coupures de 50, 100 et 200 francs congolais qui devient quasi impossible. Ces billets sont de plus en plus refusés dans les marchés, boutiques et commerces de proximité, entraînant une raréfaction notable de leur circulation.

Cette situation pénalise particulièrement les petites entreprises, souvent incapables de rendre la monnaie ou d’effectuer des transactions de faible montant sans ces billets. Pour certains commerçants, cette crise devient insoutenable et menace de paralyser les échanges économiques locaux si aucune mesure n’est prise rapidement.

Dans un contexte d’inflation persistante, les vendeurs justifient le rejet de ces coupures par leur inadéquation avec le coût de la vie actuel.
« Aujourd’hui, avec 100 francs, on ne peut même pas s’acheter un bonbon », déplore Joséphine Mwape, vendeuse au marché Kamalondo. Un constat partagé par de nombreux acteurs du secteur informel, pour qui ces billets n’ont plus de réelle valeur dans les transactions quotidiennes.

La piètre qualité physique de ces coupures constitue un autre motif de rejet. Usés, sales ou déchirés, ils sont souvent refusés par les commerçants, qui craignent de ne pas pouvoir les réutiliser.

Dans les quartiers populaires, cette situation est vécue comme une injustice.
« C’est notre argent. Pourquoi devons-nous nous battre pour l’utiliser ? », s’indigne Mathilde Numbi, habitante du quartier Katuba, qui affirme avoir renoncé à plusieurs achats en raison du refus de ses billets.

Un expert en économie pointe plusieurs causes à cette crise, notamment la faible capacité de production monétaire de la Banque centrale du Congo et les effets de l’inflation, qui incitent les acteurs économiques à privilégier les grosses coupures de 5 000 et 10 000 francs.

Selon lui, deux pistes pourraient être envisagées pour sortir de l’impasse : lancer une campagne de sensibilisation afin de promouvoir l’acceptation des petites coupures, ou organiser leur retrait progressif au profit de billets mieux adaptés à la réalité économique actuelle.

À ce jour, malgré l’impact significatif de cette situation, la Banque centrale du Congo ne s’est pas encore exprimée officiellement sur la question.

Gloire MALUMBA.K

Mardi 13 mai 2025 à 23:38

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