Face à la recrudescence des massacres dans l’Est de la République démocratique du Congo, la fraction de l'armée Burundaise, Résistance pour un État de droit au Burundi (RED-Tabara) estime que la résolution durable du conflit congolais demeure indissociable de la stabilité de l’ensemble de la sous-région. Selon lui, aucune paix véritable en RDC ne pourra être envisagée tant que la crise politique burundaise restera sans issue.
Dans cette optique, RED-Tabara appelle la communauté internationale, garante de l’Accord d’Arusha, à encourager le gouvernement burundais à engager un dialogue inclusif avec l’opposition politique et armée, ainsi qu’avec la société civile. Une telle initiative, souligne-t-il, viendrait renforcer les démarches diplomatiques menées notamment par les États-Unis et le Qatar pour favoriser un apaisement dans l’Est congolais.
Cette prise de position, rendue publique mercredi 3 décembre 2025, intervient alors que l’état-major général de la Force de défense nationale du Burundi (FDNB) accuse RED-Tabara d’appartenir à une coalition de groupes armés comprenant « les FNL Nzabampema, AFC/M23 et Twirwaneho ». Le mouvement rejette « catégoriquement » ces allégations et assure n’être engagé dans aucune coalition militaire.
RED-Tabara rappelle enfin que les motivations de sa lutte sont connues du gouvernement burundais comme de la communauté internationale : la défense de l’Accord d’Arusha, dont la remise en cause par le régime du CNDD-FDD aurait déclenché la crise politique de 2015. Il souligne par ailleurs que son combat ne bénéficie que du soutien de Burundais convaincus de la légitimité de cette cause et réfute tout lien avec les groupes armés cités par la FDNB.
Gloire MALUMBA.K

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