Face à la crise persistante à l’est de la RDC, le président Félix Tshisekedi a rencontré ce 25 juin Olusegun Obasanjo, facilitateur désigné par l’EAC et la SADC, afin de relancer la médiation entre Kinshasa et Kigali et éviter toute escalade militaire dans la région.

Au cœur d’une tension persistante entre Kinshasa et Kigali, le président Félix Tshisekedi s’est entretenu ce mercredi 25 juin, à la Cité de l’Union africaine, avec l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, l’un des facilitateurs désignés par la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) pour contribuer à la recherche de solutions au conflit armé qui secoue l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Selon une note officielle de la présidence, à l’issue d’un échange de près de deux heures, l’émissaire nigérian, de retour du Rwanda, a précisé que l’objet de sa visite dans les deux pays était d’explorer toutes les possibilités concernant la situation entre le Rwanda et la RDC afin d’éviter toute confrontation militaire et toute forme de violence.

« Les discussions que j’ai eues avec mes deux frères, du Rwanda et de la RDC, avancent dans la bonne direction », a-t-il déclaré, avant d’annoncer que sa prochaine étape serait le Togo.

« Nous avons un médiateur nommé par l’Union africaine, en la personne de Faure Gnassingbé, président du Conseil des ministres togolais. Je vais me rendre à Lomé pour lui faire un rapport et examiner les mesures à prendre pour assurer une paix durable dans la région. »

La même dépêche rappelle que, le 24 mars dernier, lors de leur deuxième sommet conjoint auquel avait participé le président Tshisekedi, l’EAC et la SADC avaient décidé de nommer cinq anciens chefs d’État africains comme facilitateurs régionaux chargés de la résolution de la crise sécuritaire dans l’est de la RDC.

Il s’agit, outre M. Olusegun Obasanjo du Nigeria, de M. Uhuru Kenyatta du Kenya, de M. Kgalema Motlanthe d’Afrique du Sud, de Mme Catherine Samba-Panza de la République centrafricaine, et de M. Sahle-Work Zewde d’Éthiopie. Le choix de ces personnalités, selon le communiqué publié à cet effet, a été effectué sur la base de critères de genre, de représentation régionale et linguistique.

Gloire MALUMBA.K