La rapporteuse spéciale des Nations unies sur les droits des déplacés internes a dénoncé, depuis Kinshasa, les conditions alarmantes dans lesquelles survivent plus de « 7 millions»  de déplacés en RDC, principalement dans l’Est du pays.

Plus de 7 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur de la République démocratique du Congo (RDC), dont la moitié se trouve dans les provinces de l’Est du pays, où elles vivent dans des conditions extrêmement précaires. C’est ce qu’a alerté Paula Gaviria Betancur, rapporteuse spéciale des Nations unies sur les droits humains des personnes déplacées internes, ce vendredi 30 mai lors d’une conférence de presse tenue à Kinshasa, à l’issue d’une mission dans les zones touchées par le conflit.

Au cours de cet échange avec la presse, elle a déploré que ces populations, victimes des violences armées, soient confrontées à une diminution préoccupante de l’aide humanitaire, ainsi qu’à des violations répétées de leurs droits fondamentaux.

S’agissant de la situation dans le Nord-Kivu, Mme Betancur a critiqué la décision imposée par les rebelles du M23, contraignant les déplacés vivant dans les camps autour de Goma à regagner leurs villages d’origine, sans que leurs besoins ni leur sécurité ne soient pris en compte.

Elle a en outre appelé les autorités congolaises à renforcer leurs efforts et à mettre en place des stratégies efficaces pour assurer la protection des civils.

De leur côté, les organisations humanitaires tirent la sonnette d’alarme face à la détérioration continue de la situation humanitaire dans cette région en proie à la guerre menée par le M23. Ce conflit a provoqué le déplacement de milliers de personnes, fuyant les combats opposant l’armée congolaise et ses alliés aux rebelles du M23/AFC, soutenus par l’armée rwandaise. Ces populations vulnérables ont un besoin urgent d’assistance.

Gloire MALUMBA.K