À peine quelques heures après la mise en place du Mécanisme conjoint de surveillance et de vérification du cessez-le-feu (MCVe) entre la délégation du gouvernement congolais et celle du groupe rebelle AFC-M23, à Doha, au Qatar, les armes ont de nouveau retenti dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Selon plusieurs sources locales, l’aviation des FARDC a mené, dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 octobre, des frappes sur le site aurifère de Twangiza Mining, dans la province du Sud-Kivu, exploité illégalement par les rebelles du M23 et leurs alliés.
Aucun décès civil n’a été signalé, mais d’importants dégâts matériels ont été constatés. Des témoins affirment que les rebelles auraient regroupé des travailleurs dans l’espace Senior Bare, à l’intérieur du site minier, pour s’en servir comme boucliers humains face aux bombardements.

Dans la matinée du mercredi, de nouveaux affrontements ont opposé le M23 à la coalition FARDC–Wazalendo à Katasomwa et Kasake. Les rebelles poursuivraient leur progression vers le Parc national de Kahuzi-Biega (PNKB), avec pour objectif de rejoindre Bunyakiri, une autre zone aurifère stratégique du territoire de Kalehe.

Des combats violents ont également été signalés entre le M23 et les miliciens Wazalendo du CMC à Mudugudu, Bunkuba et Bushobyo, à l’ouest de Mashango, dans le groupement de Bukombo (chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru).

Parallèlement, alors même que la signature du MCVe était annoncée à Doha entre Kinshasa et l’AFC-M23, d’autres affrontements se déroulaient à Malemo, dans la chefferie de Bashali Mokoto (territoire de Masisi).
Un commandant de la Local Defense, grièvement blessé lors des combats, a succombé à ses blessures à l’hôpital de référence de Mweso, selon une source locale.

Gloire MALUMBA.K