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Crise à l'Est de la RDC : le M23 accuse Kinshasa de violer l’accord de cessez-le-feu signé à Doha
« Le M23 accuse les autorités congolaises de violations du cessez-le-feu signé à Doha, suspendant sa participation aux négociations de paix alors que l’Est de la RDC reste en proie à de nouveaux affrontements. »
Le Mouvement du 23 mars (M23), principal groupe rebelle actif dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a accusé, lundi 18 août, les autorités congolaises de ne pas respecter l’accord de cessez-le-feu conclu le mois dernier au Qatar. L’armée congolaise a rejeté ces accusations, assurant que ce sont les rebelles qui poursuivent les offensives dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Selon Lawrence Kanyuka, porte-parole du M23, les forces gouvernementales auraient continué leurs attaques malgré l’engagement d’arrêt des hostilités. Le mouvement a annoncé son retrait des négociations de paix, conditionnant son retour à un respect strict du cessez-le-feu par Kinshasa.
Les affrontements se sont intensifiés depuis janvier, lorsque le M23 a pris le contrôle de vastes zones de l’est du pays, riche en minerais, ainsi que de Goma, capitale du Nord-Kivu. L’accord signé à Doha était censé ouvrir la voie à un règlement politique, mais les discussions prévues lundi ont échoué en l’absence des représentants rebelles.
Ce processus s’inscrit dans un cadre plus large, marqué par l’accord de paix conclu en juin à Washington entre la RDC et le Rwanda, sous médiation américaine. Kinshasa, l’ONU et plusieurs capitales occidentales accusent Kigali de soutenir militairement le M23, ce que le Rwanda dément.
Malgré les efforts diplomatiques, la région reste plongée dans une instabilité chronique. Selon l’ONU, le conflit a déjà fait plusieurs milliers de morts et provoqué le déplacement de centaines de milliers de civils.
Gloire MALUMBA.K