Clôturant ce vendredi 28 novembre, son séjour à Belgrade, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a rencontré la diaspora congolaise en Serbie. Sous la pression du président américain, il a annoncé, lors de cette rencontre, son prochain déplacement à Washington pour entériner l’accord signé avec le Rwanda sous l’égide des États-Unis, rappelant que cet accord avait déjà été rendu public « en toute transparence ».
« Je me rendrai à Washington pour entériner l'accord signé avec le Rwanda sous l'égide des États-Unis et qui a déjà été rendu public en toute transparence. Mais ne vous laissez pas berner : on ne fera ni brassage ni mixage », a-t-il précisé.
Concernant l’accord d’intégration régionale, le chef de l’État a souligné : « Il n’y a rien de nouveau. L'intégration régionale est un objectif que j’ai toujours poursuivi depuis mon accession au pouvoir, mais nous avons été poignardés dans le dos en 2022. Le respect des accords implique le respect de la souveraineté de notre pays, le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais et le rétablissement de la confiance mutuelle. On ne peut pas envisager de commerce régional sans paix ni confiance retrouvée. »
Accord de paix RDC-Rwanda signé à Washington
Depuis le 27 juin 2025, la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont franchi une étape majeure dans la quête de la paix en signant un accord à Washington, sous l’égide des États-Unis. Cet accord vise à mettre fin au conflit qui ravage l’Est de la RDC, où, selon plusieurs rapports de l’ONU, le Rwanda aurait déployé ses troupes en soutien au groupe rebelle M23.
La cérémonie de signature a été présidée par le secrétaire d’État américain Marco Rubio, en présence de Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre congolaise des Affaires étrangères, et d’Olivier Nduhungirehe, son homologue rwandais.
L’accord prévoit notamment le retrait des troupes rwandaises du sol congolais. Le document utilise cependant le terme de « désengagement », jugé plus approprié par ses rédacteurs, englobant l’arrêt des combats, le retrait des effectifs, l’évacuation du matériel et le démantèlement des dispositifs de défense.
Dans son discours, Thérèse Kayikwamba a exprimé sa gratitude envers le président américain Donald Trump pour son engagement dans ce processus, soulignant que l’accord ouvre un nouveau chapitre : « En signant cet accord, nous réaffirmons une simple vérité : la paix est un choix, mais aussi une responsabilité, pour respecter le droit international, protéger les droits humains et préserver la souveraineté des États. Ceux qui ont le plus souffert attendent que cet accord soit respecté. »
Neutralisation des FDLR et levée des mesures défensives du Rwanda
Pour sa part, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a précisé que la priorité sera la mise en œuvre d’opérations visant à neutraliser les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé rwandais actif dans l’Est de la RDC, tout en levant les « mesures défensives » du Rwanda.
« Cette décision repose sur l'engagement pris ici de mettre fin de manière irréversible et vérifiable au soutien apporté par l'État aux FDLR et aux milices associées. C'est le fondement de la paix et de la sécurité dans notre région. Avec cet accord, nous nous engageons également à faciliter le retour des réfugiés sur nos territoires respectifs, avec le soutien du HCR », tel qu’avait déclaré, le chef de la diplomatie rwandaise.
KAYEMBE MG

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