Des milliers d’habitants du territoire de Fizi, au Sud-Kivu, ont été contraints de fuir leurs villages depuis le début de la semaine, à la suite de violents affrontements entre les FARDC, appuyées par des milices locales, et une coalition rebelle menée par le M23/AFC.

Plus de 100 000 personnes vivent aujourd’hui dans des conditions précaires, privées d’une assistance humanitaire suffisante et exposées à de graves risques pour leur sécurité et leur survie, à la suite des combats déclenchés depuis mardi 26 août dans le territoire de Fizi, au Sud-Kivu.

Selon la radio onusienne Okapi, les affrontements opposent les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par des milices dites Wazalendo, à une coalition rebelle regroupant les groupes Twirwaneho, Red Tabara et M23/AFC. Les combats se concentrent dans les hauts et moyens plateaux, en particulier dans le secteur de Mutambala, autour du village de Rugezi, dans le groupement de Basimukuma-Sud.

Des tirs d’armes lourdes et légères ont été signalés, provoquant un mouvement de panique parmi les populations locales, rapporte la même source.

Pour sa part, l’administrateur du territoire, Samy Kalonji Badibanga, affirme que les rebelles chercheraient à s’emparer de sites miniers stratégiques, notamment ceux de Misisi et de Salamabila, riches en or et en coltan. Il accuse ces groupes armés de tenter de corrompre certaines autorités locales afin de faciliter leur accès à ces ressources.

Gloire MALUMBA.K