La situation sécuritaire continue de se détériorer dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Depuis deux jours, plusieurs villages de cette région de l’Est de la République démocratique du Congo se sont vidés de leurs habitants, poussés à l’exil par les affrontements opposant les rebelles du M23 aux groupes d’autodéfense Wazalendo.

D’après des sources locales relayées par Radio Okapi, des détonations d’armes lourdes et légères étaient encore entendues ce mercredi 23 juillet dans les secteurs de Katoyi et d’Osso Banyungu, contraignant les populations à fuir vers les localités voisines.

Des tirs nourris ont également été signalés dans les villages de Katobotobo et Luke, situés dans le groupement Nyamaboko 1er (secteur d’Osso Banyungu), où une faction des Résistants patriotes congolais (PARECO), dirigée par un certain Mutayomba, affronte les éléments de l’AFC/M23.

Après une journée de combats intenses lundi 21 juillet, les hostilités ont repris dès le lendemain. Trois habitations civiles auraient été incendiées, selon des sources locales citées par la radio onusienne.

Par ailleurs, les violences ont gagné le village de Mbizo, dans le groupement Ufamandu 1er, où des échanges de tirs ont été signalés tôt dans la matinée de ce mercredi.

Plus au sud, la situation demeure tendue dans les villages de Karoba, Bukumbiriri et Katuunda, situés dans le groupement Mufunyi Kibabi. D’après plusieurs sources concordantes, une autre faction du PARECO, placée sous le commandement d’un certain Kigingi, aurait repoussé une offensive des rebelles de l’AFC/M23 mardi soir.

Gloire MALUMBA.K