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Fizi : un nouvel afflux de déplacés signalé vers le Burundi après la chute d'Uvira

Dans un contexte de recrudescence des hostilités dans l’Est de la RDC, Mboko, chef-lieu du secteur de Tanganyika dans le territoire de Fizi, accueille depuis plusieurs jours des milliers de personnes ayant fui Uvira après la prise de la ville par l’AFC/M23. Ce vendredi 12 décembre, le mouvement s’est toutefois inversé : des habitants locaux ont, à leur tour, quitté la zone pour chercher refuge au Burundi.

Les déplacés à l'Est de la RDC, fuyant les hostilités des rebelles du M23.
Les déplacés à l'Est de la RDC, fuyant les hostilités des rebelles du M23.


Selon plusieurs sources, des embarcations motorisées chargées d’hommes et de femmes traversent depuis tôt le matin le lac Tanganyika en direction du pays voisin. Ces déplacements s’ajoutent aux tensions régionales alimentées par la chute d’Uvira et les rumeurs persistantes de possibles combats dans les environs. Depuis cinq jours, d’importants mouvements de militaires et de combattants Wazalendo quittant Uvira ont été observés dans diverses localités du territoire de Fizi.

À Mboko, localité charnière entre Uvira et Baraka, les activités économiques reprennent timidement : les petits marchés fonctionnent à nouveau et certaines boutiques rouvrent. Les écoles, en revanche, restent fermées.

Plus au nord, à Makobola — premier village du territoire de Fizi après Uvira — la présence d’éléments FARDC et Wazalendo demeure visible, leurs patrouilles étant régulièrement signalées.

À Baraka, un calme relatif s’est installé après une soirée tendue, jeudi 11 décembre, marquée par des tirs entendus entre 18 h et 21 h, provoquant un vif mouvement de panique. Selon des sources locales, il s’agissait d’une « incompréhension » entre militaires, rapidement maîtrisée. Un nouvel échange de tirs entre FARDC et Wazalendo a néanmoins été rapporté à Mongemonge, à 12 km de Baraka, en mi-journée du vendredi 12 décembre, avant un retour au calme. Dans ce contexte, Médecins Sans Frontières a annoncé son retrait de Baraka, évoquant une dégradation de la situation sécuritaire.

Dans les hauts plateaux de Mwenga, notamment à Rusanguku et Bilalombili, des avions de chasse attribués à l’armée burundaise ont largué des bombes durant toute la matinée du vendredi 12 décembre. Selon des sources concordantes, ces frappes visaient à ouvrir un corridor afin de permettre à des troupes burundaises de rallier Baraka, où elles devaient embarquer sur des bateaux à destination du Burundi.

Parallèlement, des mouvements massifs de militaires burundais ont été signalés dans plusieurs localités du territoire de Mwenga, sans précision sur leur destination finale.


Gloire MALUMBA.K

LA REDACTION

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