POLITIQUE
Félix Tshisekedi reçoit Adolphe Muzito : « J’ai exprimé ma disposition à intégrer la future équipe gouvernementale »
Dans un contexte de recherche de cohésion nationale, le président Félix Tshisekedi a reçu l’opposant Adolphe Muzito, qui se dit prêt à intégrer le prochain gouvernement et appelle à des réformes institutionnelles profondes.
Dans un effort de cohésion nationale et de promotion du vivre-ensemble, le président Félix Tshisekedi a reçu, le mercredi 3 juillet, à la Cité de l’Union africaine, l’ancien Premier ministre et président du parti d’opposition Nouvel Élan, Adolphe Muzito. Il s’agit de la toute première rencontre officielle entre les deux hommes, selon une dépêche de la cellule de communication de la présidence.
À l’issue de cette audience, Adolphe Muzito a indiqué que les échanges avaient porté sur la situation générale du pays. Il a exprimé sa volonté de contribuer à un gouvernement d’union nationale, déclarant : « J’ai exprimé ma disposition à intégrer la future équipe gouvernementale. Il est important que mes idées soient prises en compte dans la mesure du possible. »
L’ancien Premier ministre a également plaidé en faveur de réformes institutionnelles, appelant le chef de l’État à convoquer un dialogue national dans les plus brefs délais. « L’essentiel reste l’engagement dans des réformes de fond, indispensables à la relance du pays », a-t-il souligné.
S’agissant de l’accord de paix signé à Washington le 27 juin entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, Muzito a salué les avancées réalisées, tant en son nom qu’au nom de son parti. Il a estimé que, malgré les critiques sur les fréquents déplacements du président Tshisekedi à l’étranger, les résultats sont tangibles : « Il a réussi à faire reconnaître par la communauté internationale le rôle du Rwanda dans l’agression contre la RDC, et à obtenir un accord contraignant pour le retrait du Rwanda et des rebelles du territoire congolais », a-t-il déclaré.
Sur le plan économique, Muzito a également salué les efforts du chef de l’État visant à redéfinir les partenariats internationaux, notamment avec les États-Unis. « Ce qui était autrefois exploité au profit du Rwanda pourra désormais l’être directement par la RDC, en partenariat avec les grandes puissances, dont les États-Unis », a-t-il affirmé.
Enfin, Adolphe Muzito a reconnu que cet accord pouvait susciter des interrogations au sein de l’opinion publique, concluant : « Il est normal que cet engagement soulève des critiques et exige des clarifications de la part du gouvernement. »
Gloire MALUMBA.K