Un vent venu du Maghreb souffle désormais sur l’AS V.Club. Le club mythique de Kinshasa a officialisé ce lundi 7 juillet, via ses réseaux sociaux, la nomination du technicien tunisien Saber Ben Jabria à la tête de son staff technique.

C’est le début d’un nouveau chapitre pour les Dauphins Noirs, désireux de tourner la page d’une saison ratée et de reconstruire un projet sportif ambitieux.

Passé par le FC Tanganyika, club basé dans le Grand Katanga, Ben Jabria n’arrive pas à Kinshasa les mains vides. En deux saisons passées sur le banc des Tanganyikais, l’entraîneur tunisien a su imposer sa patte, bâtissant une équipe solidaire et difficile à manœuvrer. Le fait marquant de son passage reste la qualification de son équipe pour les Play-offs, synonyme de maintien dans l’élite. Un exploit salué par les supporters , d’autant plus que Tanganyika est parvenu à rivaliser avec plusieurs favoris, leur tenant tête à maintes reprises.

C’est cette rigueur tactique, ce sens du collectif et cette capacité à transcender un effectif modeste qui ont séduit la direction de l’AS V.Club. En perte de vitesse, le club vert et noir sort d’une saison terne, marquée par des performances irrégulières et une absence remarquée sur la scène continentale. Pour une institution qui a longtemps fait vibrer les stades africains, ce recul fait mal. Mais il ouvre aussi la voie à une introspection et à un renouveau.

En recrutant Ben Jabria, les dirigeants de V.Club affichent leur volonté de bâtir sur le long terme. Le club ne disputera pas de compétitions interclubs de la CAF cette saison, une donnée qui pourrait paradoxalement jouer en sa faveur. Avec un calendrier allégé, l’équipe pourra se concentrer sur le championnat national, peaufiner ses automatismes et travailler en profondeur.

Le défi est donc de taille pour Saber Ben Jabria. Il devra composer avec la pression inhérente à un club aussi populaire que V.Club, gérer les attentes des supporters, et surtout redonner une âme à une équipe en quête d’identité. Mais le Tunisien a montré, par le passé, qu’il savait faire beaucoup avec peu. À Kinshasa, il aura sans doute plus de marge, à condition que la direction le laisse travailler et lui donne les outils nécessaires pour bâtir une équipe compétitive.
Rédaction