SÉCURITÉ
Guerre d’agression à l’Est : naissance du mouvement d’autodéfense Wazalendo MPDP
Dans un contexte de renforcement des dispositifs sécuritaires face à l’activisme du groupe rebelle M23-AFC dans la région du Kivu, un nouveau mouvement d’autodéfense, dénommé Wazalendo MPDP, a vu le jour. Il est dirigé par le général autoproclamé Pascal Biriho, alias Makanika.
La cérémonie de lancement s’est tenue ce mardi 14 octobre à Rugenge, en présence de plusieurs leaders Wazalendo ainsi que du président politique du mouvement, Alexis Dunia Mwamba. Selon ses initiateurs, le MPDP a pour objectif de « défendre la patrie » face aux menaces sécuritaires persistantes dans la partie orientale du pays.
Il convient de rappeler que, des combats violents opposent depuis plusieurs jours les rebelles de la coalition AFC-M23 aux combattants Wazalendo dans plusieurs villages du groupement Bukombo, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Ces affrontements, qui se sont intensifiés le lundi 13 octobre, se concentrent notamment autour des localités de Mashango, Kanyatsi et Kibwe, provoquant la fuite de nombreux habitants vers Bukombo-centre et d’autres villages voisins, selon des sources locales concordantes.
Ces violences auraient causé la mort de plusieurs civils, victimes collatérales, et entraîné le déplacement de centaines de personnes. Des dizaines d’habitations ont été incendiées, notamment dans les localités de Buuma et Munguli.
Par ailleurs, environ vingt civils ont été tués le samedi 12 octobre à Ruza (groupement Tongo) et Mushababwe (groupement Bukombo), lors d’attaques attribuées aux rebelles AFC-M23. Ce bilan reste toutefois à confirmer par des sources officielles.
Outre Bukombo et Tongo, les localités de Lukweti (Masisi) et Kibati (Walikale) ont également été le théâtre d’affrontements le week-end dernier entre le M23 et d’autres groupes armés, dont celui de Jean-Marie Bonané et le NDC de Guidon Mwisa.
La persistance de ces violences inquiète les autorités locales et accentue la crise humanitaire, dans un contexte où la sécurité demeure extrêmement fragile dans l’Est de la République démocratique du Congo.