Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme (BCNUDH) a annoncé, lundi 24 novembre, avoir documenté 2 767 violations et atteintes aux droits de l’homme, ainsi que des infractions au droit international humanitaire en République démocratique du Congo (RDC) au cours du premier semestre 2025, rapporte la radio Okapi.
Selon le communiqué du BCNUDH, cette aggravation de la situation est largement imputable à l’intensification des violences dans l’Est du pays, notamment l’offensive du M23 au Nord- et Sud-Kivu, ainsi qu’aux activités meurtrières d’autres groupes armés, tels que les ADF et la CODECO, dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Pour l’agence onusienne, ce bilan représente une hausse de 11 % par rapport au semestre précédent. Parmi ces violations, 86 % (2 378 cas) ont été enregistrées dans des provinces en proie aux conflits armés. Le nombre total de victimes a également augmenté de 12 %, passant de 7 705 à 8 635 personnes.
Le rapport relève 416 violations en Ituri, soit une progression de 21 % par rapport à la même période en 2024 (342 cas). Les ADF restent parmi les groupes armés les plus violents, responsables de 198 atteintes aux droits de l’homme – 38 en Ituri et 160 au Nord-Kivu – qui ont causé au moins 1 071 victimes.
Le BCNUDH pointe également la responsabilité d’agents de l’État, notamment au sein des FARDC et de la PNC, accusés d’avoir commis des violences sexuelles contre 70 personnes : 69 cas sont imputés à des militaires et un à un policier.
Gloire MALUMBA.K

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