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Guerre de Six Jours à Kisangani : 25 ans après, toujours aucune enquête criminelle
Image d'illustration d'un cimetière des victimes de la guerre de six jours à Kisangani.
SOCIÉTÉ

Guerre de Six Jours à Kisangani : 25 ans après, toujours aucune enquête criminelle

Le 5 juin 2025, la République démocratique du Congo commémore la Guerre de Six Jours à Kisangani, marquée par des violences entre les armées rwandaise et ougandaise. Vingt-cinq ans après, Amnesty International déplore l'absence d'enquête criminelle et de poursuites, laissant les responsables des crimes impunis.




En ce 5 juin 2025, la République démocratique du Congo se remémore la Guerre de Six Jours, qui a dévasté Kisangani, dans l’actuelle province de la Tshopo. Vingt-cinq ans après ces conflits meurtriers entre les armées rwandaise et ougandaise, Amnesty International déplore l'absence d'enquête criminelle ou de procès.

Dans un rapport publié à cette occasion, l’ONG de défense des droits humains souligne qu’il est inacceptable qu’aucune juridiction, nationale ou internationale, n’ait établi de responsabilité individuelle pour les crimes commis à Kisangani, laissant les coupables libres de leurs actions.

« Il est absolument inacceptable que, pendant 25 ans, aucune personne n’ait été tenue responsable des crimes perpétrés à Kisangani. L'absence de poursuites a nourri une spirale de violence en RDC, impliquant des acteurs et des souffrances similaires. La justice ne doit pas attendre 25 années de plus », a déclaré Tigere Chagutah, directeur général de l’organisation pour l’Afrique de l’est et australe.

Amnesty attribue ce manque de justice à la volonté politique insuffisante, à l’absence d’indépendance de la justice congolaise et aux chevauchements juridiques entre le Code pénal civil et militaire, avant et après la Constitution de 2006.

L’ONG rappelle que les autorités judiciaires congolaises ont la responsabilité d’initier des enquêtes et de poursuivre les suspects lorsqu'il existe des preuves suffisantes.

Les Cours internationales : les poings liés ?
Du côté des juridictions internationales, les progrès restent limités. Les conflits à Kisangani entre 1999 et 2000 (Guerre de Trois Jours, Guerre d’Un Jour et Guerre de Six Jours) n'ont donné lieu à aucune procédure judiciaire internationale directe, les tribunaux invoquant leur incompétence.

La Cour pénale internationale (CPI), à laquelle la RDC a adhéré après la ratification du Statut de Rome, n’a pas pu examiner les crimes commis à Kisangani, ceux-ci ayant eu lieu avant sa création en juillet 2002. De son côté, la Cour internationale de justice (CIJ), saisie par Kinshasa contre le Rwanda et l’Ouganda, s'est déclarée incompétente à juger Kigali, bien qu’elle ait condamné l’Ouganda en 2005 pour violation du droit international humanitaire.

En 2022, la CIJ a ordonné à Kampala de verser 325 millions de dollars à la RDC en réparation des préjudices subis à Kisangani et dans l'est du pays, à payer en cinq tranches annuelles de 65 millions de dollars à partir de 2022.

La Guerre de Six Jours, qui s'est déroulée du 5 au 10 juin 2000, a été marquée par des bombardements intensifs sur des zones densément peuplées. Le bilan officiel fait état de plus de 1 000 morts, majoritairement des civils, de nombreuses femmes violées, des maisons pillées et d'importants dégâts matériels.

Gloire MALUMBA.K

Jeudi 5 juin 2025 à 12:03

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