La capitale congolaise fait face à une crise humanitaire majeure après de violentes inondations ayant touché plus de 537 000 personnes. Selon le ministre de la Santé publique, Roger Kamba, le bilan humain s'élève désormais à 75 morts, 168 blessés et 7 disparus, tandis que des milliers de ménages et plusieurs établissements de santé sont affectés. Les autorités poursuivent les opérations d’assistance et de prise en charge dans les zones sinistrées.

Concernant les catastrophes naturelles survenues dans la ville de Kinshasa, du 15 avril à ce jour, 537.912 personnes ont été touchées, dont 168 blessés et 75 décès. C’est ce qu’a déclaré le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Roger Kamba, lors de la 40ᵉ réunion des ministres tenue à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, sous la présidence du chef de l’État, Félix Tshisekedi.

À cela s’ajoutent également 7 disparus, 80 établissements de soins de santé touchés, et 25.145 ménages affectés dans 10 zones de santé.

Pour y remédier, Roger Kamba a affirmé que les actions de prise en charge des sinistrés à la suite des dernières pluies se poursuivent, tant sur le plan sanitaire que dans l’hébergement temporaire.

Présentant la situation épidémiologique en République Démocratique du Congo, essentiellement liée au Mpox et au choléra, le ministre a précisé que, par rapport à la semaine précédente, la tendance du Mpox à la 14ᵉ semaine est marquée par une diminution du nombre de cas suspects, passant de 2.099 à 1.453.

Cette tendance à la baisse est observée depuis trois semaines. Dans le Haut-Katanga, le cumul des cas suspects a atteint 3.495, avec 84 décès, soit une létalité de 2,4 %.

En ce qui concerne le choléra, par rapport à la semaine précédente, la tendance à la 14ᵉ semaine indique également une baisse du nombre de nouveaux cas, passant de 1.233 à 1.134 cas suspects, dont 32 décès, soit une létalité de 2,8 %. Dans le Haut-Katanga, 59 cas suspects ont été détectés, dont 19 confirmés cette semaine, sans qu’aucun décès ne soit enregistré.

Sur le même registre, le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Roger Kamba, a passé en revue la situation sanitaire dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Au Nord-Kivu, il a été déploré l’attaque de l’hôpital de Kyeshero par des occupants, sous prétexte de la recherche de militaires FARDC et Wazalendo cachés au sein de l’établissement, ce qui a causé le décès d’un malade blessé par arme. Il a également signalé la mort d’hippopotames dans la zone de santé de Binza, à Goma.

Il ressort que, du 9 au 14 avril 2025, 12 nouvelles admissions de blessés par balle ont été enregistrées dans les structures sanitaires de Goma, avec un décès signalé, portant le cumul de blessés à 5.771, tandis que le nombre de décès intra-hospitaliers reste inchangé à 1.600.

Enfin, dans la province du Sud-Kivu, du 9 au 15 avril 2025, aucune nouvelle admission de blessés ni décès n’a été enregistrée dans les formations sanitaires de Bukavu.


Gloire MALUMBA.K