POLITIQUE
Ituri: climat des affaires tendu au sein des initiations provinciales, le gouverneur appelé à assumer le bilan de sa gestion
Le président de l’assemblée provinciale de l’Ituri, Samy Jakwonga, a appelé ce vendredi 17 janvier le gouverneur de cette province, le général Johnny Luboya, à assumer le bilan de sa gestion de la province pendant bientôt quatre ans de l’État de siège en tant que commandant des opérations militaires.
Dans sa réaction, Samy Jakwonga estime que le gouverneur ne devrait pas prendre les députés élus de l’Ituri pour bouc-émissaire pour l’échec de la pacification de cette province.
Le président de cet organe délibérant réagissait aux propos tenus du gouverneur militaire de l’Ituri, le général Luboya, qui déplorait, jeudi dans une interview à Radio Okapi, le non-accompagnement des élus du peuple dans la recherche de la paix et de la réconciliation des communautés de l’Ituri.
Pour ce faire, le président de l’assemblée provinciale, a souligné qu’il n’appartient pas aux députés qui ont mandat de légiférer et de contrôler l’action du gouvernement, de mettre fin à la guerre et favoriser le retour des milliers des déplacés installés aux sites.
« Les députés provinciaux avaient déjà exprimé leur volonté d’accompagner le gouvernement dans la recherche d’une paix durable, à la réconciliation entre les Ituriens. Toutefois, nous avons senti une méfiance de la part du gouverneur. Le gouverneur Luboya ne doit pas prendre les élus pour ses bouc-émissaires. Tout le monde connaît le bilan de gestion pour ses 4 ans de gestion », a déclaré Samy Jakwonga.
En revanche, Samy Jakwonga dresse un bilan négatif de la gestion en État de siège de la province de l’Ituri. Il cite, entre autres, tous les camps de déplacés, le nombre de morts enregistrés durant l’état de siège et de nombreux villages abandonnés « à la merci des groupes armés », avant d’accuser le gouverneur de refuser la main tendue des élus provinciaux.
« Comment doit-on accompagner quelqu’un qui refuse de recevoir les députés qui veulent lui présenter la situation telle qu’elle était de leurs circonscriptions ?», s’interroge-t-il.