Le territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri, a de nouveau été le théâtre de violences meurtrières. En l’espace de deux jours, au moins neuf personnes, dont plusieurs militaires congolais, ont trouvé la mort lors d’attaques armées attribuées à des miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) et du groupe Zaïre. Ces deux mouvements avaient pourtant paraphé, il y a peu, un accord de paix à Aru.

Le mercredi 24 septembre, une embuscade à Lidda, près de Bule, a coûté la vie à cinq personnes  deux soldats et trois civils. Quatre autres ont été grièvement blessées. Les assaillants ont ouvert le feu sur un convoi de déplacés escorté par l’armée, avant de s’emparer de cinq armes des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

Le même jour, un militaire blessé a succombé à Tcha, après une attaque imputée aux miliciens Zaïre. Un autre soldat a pu être évacué vers Bunia grâce à l’appui d’un hélicoptère de la Mission des Nations unies au Congo (MONUSCO).

Toujours mercredi, un civil qui transportait des ananas à moto a été tué sur l’axe Katoto-Blukwa, ses biens et son véhicule ayant été dérobés. La veille, un déplacé avait également trouvé la mort dans des circonstances similaires à Saliboko.

Face à cette nouvelle flambée de violences, l’armée congolaise et les Casques bleus de la MONUSCO ont intensifié leurs patrouilles sur les axes stratégiques. L’administrateur local évoque un tronçon de route désormais surnommé « le tronçon de la mort ».

Gloire MALUMBA.K