SOCIÉTÉ
Ituri : plus de 43 civils tués et d’importants dégâts matériels dans une attaque attribuée aux rebelles ADF à Komanda
Une attaque attribuée aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) a coûté la vie à au moins 43 civils, dans le petit matin de ce dimanche 27 juillet, à Komanda, dans la province de l’Ituri, au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). D’importants dégâts matériels ont également été signalés.
D'après les autorités locales, plus de vingt personnes ont été tuées à l’arme blanche alors qu’elles participaient à une veillée de prière dans une église. D’autres corps ont été découverts dans des habitations incendiées situées aux abords du lieu de culte.
Ce massacre s’inscrit dans un contexte de recrudescence des violences dans la région, où les ADF un groupe armé affilié à l’organisation État islamique sont régulièrement accusés de commettre des exactions contre les civils. Le mercredi 23 juillet, la Mission des Nations unies en RDC (MONUSCO) avait déjà dénoncé une série d’attaques meurtrières imputées aux ADF, estimant qu’elles s’inscrivent dans une logique de représailles aux opérations militaires conjointes menées par les Forces armées congolaises (FARDC) et l’armée ougandaise.
Selon les Nations unies, au moins 82 civils ont été tués ces dernières semaines dans des attaques similaires. La MONUSCO s’est dite « consternée » par les massacres perpétrés les 8 et 9 juillet dans le territoire d’Irumu, près d’Eringeti, où quarante-sept personnes avaient perdu la vie.
« Les attaques visant les lieux de culte, les établissements scolaires, les centres de santé ou les hôpitaux constituent de graves violations du droit international humanitaire et des droits humains », a rappelé la mission onusienne dans un communiqué.
Gloire MALUMBA.K