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Ituri : plus de quinze morts, dont six miliciens CODECO, lors d’une opération de l’armée congolaise
Au moins quinze personnes, dont six membres de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), ont été tuées samedi 16 août dans le territoire de Djugu, en Ituri, lors d’opérations militaires menées par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), rapporte la radio Okapi.
Selon la même source, ces offensives visaient notamment des positions de la CODECO et de la Convention pour la révolution populaire (CRP), dirigée par Thomas Lubanga, accusés de nombreuses exactions contre les civils.
Parallèlement, des échanges de tirs ont opposé les casques bleus de la Mission des Nations unies en RDC (MONUSCO) à des combattants de la CODECO, après une incursion dans le village de Djaïmbu. Les affrontements, qui ont duré près de quatre heures, ont permis de contenir l’attaque et de protéger la population, indiquent des sources militaires.
Trois jours plus tard, lundi 19 août, une nouvelle attaque attribuée à la CODECO a été signalée à Liko, toujours dans le territoire de Djugu. Trois civils ont été tués et un autre blessé, selon des témoins cités par la radio Okapi. Des combattants identifiés à la CRP ont répliqué avant l’intervention de l’armée. Six miliciens auraient été abattus au cours de ces combats.
Le même jour, deux camions de marchandises ont été la cible d’une embuscade attribuée à des présumés membres de la CODECO à Kpadole, sur la route nationale 27. Les assaillants ont dépouillé les chauffeurs et leurs assistants, emportant téléphones, argent et marchandises.
Face à la multiplication des attaques, les FARDC et la MONUSCO ont annoncé un renforcement de leur coopération afin de mieux protéger les civils. Cette stratégie prévoit notamment l’organisation de patrouilles mixtes dans les zones les plus exposées.
Le gouverneur intérimaire de l’Ituri, Raus Chalwe, a confirmé ces mesures lundi 19 août lors d’un point de presse conjoint avec le commandant de la force onusienne, le général Ulisses de Mesquita Gomes, en mission dans cette province en proie à des violences récurrentes depuis plusieurs années.
Gloire MALUMBA.K