L’ancien président de la République, Joseph Kabila, a annoncé ce mardi 8 avril son retour imminent en République démocratique du Congo (RDC), invoquant la dégradation généralisée de la situation sécuritaire et la crise qui affecte l’ensemble des secteurs de la vie nationale. Ce retour intervient alors que le conflit dans l’Est du pays s’intensifie, notamment avec la progression de l’AFC/M23, qui cherche à consolider ses positions.

Dans une déclaration écrite transmise à RFI, Joseph Kabila sort de son long silence. Il y évoque ses six années d’absence, dont une passées en exil, pour justifier sa décision de revenir.

Installé en Afrique du Sud, où il travaillait sur une thèse, l’ancien président a mis ce projet en suspens afin, selon ses dires, de contribuer activement à la recherche de solutions à la crise actuelle en RDC.

« Après six années de silence et une année d’exil, j’ai pris la résolution de revenir sans délai en République démocratique du Congo. J’entrerai par la partie orientale de notre territoire », a-t-il déclaré.

Le sénateur à vie n’a toutefois donné aucune date précise pour ce retour. Selon l’un de ses proches, celui-ci pourrait intervenir dans les prochains jours. Un collaborateur, interrogé par RFI, a confirmé que l’entrée se ferait par l’Est du pays, sans indiquer la province concernée, mais en évoquant un large périmètre allant de l’Ituri à l’espace Katanga.

« J’ai décidé de commencer par la partie orientale du pays parce qu’il y a péril en la demeure », a-t-il ajouté.

Dans ce même contexte, à propos d’une éventuelle affiliation avec l’Alliance Fleuve Congo (AFC) de Corneil Nangaa, un de ses proches a catégoriquement nié tout lien.

Enfin, Joseph Kabila affirme également avoir consulté plusieurs chefs d’État en exercice, d’anciens présidents de la région, ainsi que des acteurs politiques et sociaux congolais, aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger.

Gloire MALUMBA.K