POLITIQUE
Kenya, nouveau épicentre de la résistance contre le régime de Kinshasa ?
Le cours des événements sur la politique en RDC reste dominé par la bipolarisation politique entre l’ancien et le nouveau régime. Si l’un accuse l’autre de vouloir acheminer le pays vers une dérive dictatoriale, l’autre dénonce un complot orchestré par certains fils du pays avec des pays extérieurs afin de déstabiliser la RDC.
Alors que toutes les caméras de renseignements braquaient la Tanzanie, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud comme fiefs de certains Congolais poursuivant la déstabilisation de la RDC, la rencontre de l'opposant phare de Tshisekedi avec l'ancien chef de l'État, Joseph Kabila vient éclairer sur la vraie position de la République du Kenya dans cette crise congolaise. À cela s'ajoutent ainsi des réunions de plus d'un des opposants et résistants du régime Tshisekedi, notamment Claudel Lubaya.
Rien n'est pris au hasard et de manière isolée dans l'analyse des affaires politiques. Vendredi 15 décembre 2023, sur le sol kényan, l'ancien président de la CENI, Corneille Naanga, a annoncé la création d'un mouvement politico-militaire dénommé « Alliance fleuve Congo » à Nairobi.
Malgré que l’ambassadeur du Kenya en RDC a été convoqué le jour suivant, soit samedi 16 décembre, au ministère des Affaires étrangères, le flou a persisté dans l’appréhension de ce fait diplomatique pesant dans la relation entre les deux États. Puisque, apprend-on en compte, le président kényan, William Ruto, a indiqué à des journalistes : « Nous (NDLR Kenya) n’arrêtons pas des gens qui ont fait une déclaration, nous arrêtons des criminels ».
À l’instar du Rwanda et de l’Ouganda, peut-on conclure que le Kenya est perçu désormais comme l’épicentre de la résistance contre le régime Tshisekedi ?
La tâche n’est pas simple d’autant plus que Kinshasa, condamnant l’initiative « antipatriotique » de Nangaa et annonçant des « conséquences diplomatiques » avec le Kenya, est encore dans le mutisme.
DOCTA-DIS-SAM