Kinshasa accueille, du 25 au 26 juin, la deuxième édition du colloque international de l’École de guerre, consacré aux enjeux technologiques et à la défense de l’intégrité territoriale de la RDC dans un contexte géopolitique en mutation.

La capitale congolaise accueille, du 25 au 26 juin, la deuxième édition du colloque international de l’École de guerre de Kinshasa (EGK), sur le thème : « Enjeux technologiques et défense de l’intégrité territoriale de la RDC dans un contexte de mutations géopolitiques internationales ». Une rencontre de haut niveau qui réunit officiers supérieurs des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), chercheurs civils et experts en stratégie, sécurité et technologies de défense.

Les travaux ont été officiellement ouverts mercredi 25 juin par le vice-premier ministre en charge de la Défense nationale, Guy Kabombo Mwadiamvita, en présence de l’ensemble du haut commandement militaire.

Dans son discours inaugural, le ministre a salué la pertinence du thème choisi, rappelant que la RDC, dotée d’un sous-sol stratégique et d’une position géopolitique centrale, est exposée à des menaces multiformes qui imposent une réponse modernisée, coordonnée et interinstitutionnelle.

Dans  une note officielle, le ministère de la Défense souligne que ces assises s’inscrivent dans un contexte géopolitique marqué par la résurgence des tensions dans la région des Grands Lacs et par une compétition technologique accrue entre puissances mondiales. Le colloque ambitionne ainsi de contribuer à la refondation doctrinale des FARDC, dans un environnement où les paradigmes classiques de la guerre sont remis en question par les ruptures technologiques et la montée des incertitudes stratégiques.

Le général-major Muland Nawej, directeur général de l’École de guerre, a précisé que les échanges porteront notamment sur les conflits internationaux actuels, les formes émergentes de guerre hybride, ainsi que l’intégration des innovations technologiques dans les dispositifs de défense nationale.

Ce dialogue entre les sphères militaire et académique traduit une volonté forte des autorités congolaises d’ancrer leur réflexion stratégique dans les réalités contemporaines. Quatre axes principaux structureront les discussions :

l’adaptation des capacités opérationnelles des FARDC aux technologies émergentes, telles que les drones, la guerre électronique et l’intelligence artificielle ;

le développement d’une industrie congolaise de défense, soutenue notamment par l’initiative de l’Incubateur du Génie Scientifique Congolais, promue par le ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique ;

la structuration de la formation et de la recherche militaire dans les universités et écoles supérieures du pays ;

et enfin, l’élaboration d’une stratégie nationale de défense, dont certaines dimensions sensibles seront abordées en huis clos.

Gloire MALUMBA.K