SOCIÉTÉ
Kinshasa : au moins 19 morts et d’importants dégâts après des inondations en pleine saison sèche
Malgré la saison sèche, des pluies torrentielles ont provoqué la mort d’au moins 19 personnes à Kinshasa, samedi 14 juin. Plusieurs communes sont sinistrées et les dégâts matériels sont considérables.
Alors que la saison sèche bat son plein, Kinshasa a été frappée dans la nuit de vendredi à samedi par une pluie torrentielle d’une rare violence. Le dernier bilan, encore provisoire, fait état d’au moins 19 morts et de nombreux dégâts matériels, selon les autorités locales citées par la radio Top Congo.
La commune de Ngaliema est la plus touchée, avec 17 décès confirmés. Les fortes pluies ont emporté deux axes routiers majeurs les avenues du Tourisme et Okito isolant ainsi tout un pan du quartier Pigeon, selon le bourgmestre Fulgence Bolokome.
À Lemba, deux personnes ont également perdu la vie. Le pont Koyombo, déjà fragilisé, s’est effondré sous la pression des eaux. Le camp Kabila a également été touché, a indiqué le bourgmestre local.
Si la commune de N’sele ne déplore pas de victimes, les dégâts matériels y sont considérables. Plusieurs habitations ont été emportées par les eaux dans le quartier Badara, selon le bourgmestre Franck Mbo.
À Matete, plus de 500 ménages ont été inondés. Les quartiers De Bonhomme et Maziba sont parmi les plus touchés. Le bourgmestre Jules Mukumbi évoque une situation « dramatique ».
Dans les quartiers de Mombele, Funa et Ndanu, la situation semble plus stable pour l’heure, selon l’adjoint au bourgmestre Isaac Mukendi. Un dispositif de veille reste néanmoins en place pour faire face à toute aggravation.
Une capitale toujours vulnérable
Ces inondations illustrent une nouvelle fois la vulnérabilité des infrastructures urbaines de Kinshasa face aux intempéries. Le gouvernement provincial est sommé de réagir rapidement pour éviter que la situation ne s’aggrave, alors que de nouvelles pluies sont annoncées.
Une crise humanitaire en marche
Sur le terrain, les secours s’organisent tant bien que mal. De nombreuses familles sont sans abri, certaines routes restent impraticables et plusieurs quartiers demeurent isolés. Les appels à une réponse d’urgence se multiplient, tandis que les sinistrés attendent une intervention rapide des autorités, notamment pour leur relogement et la réhabilitation des infrastructures détruites.
Gloire MALUMBA.K