Le mouvement « Sauvons la RDC » a fait sa première apparition devant les médias ce vendredi 24 octobre à Kinshasa, pour présenter ses objectifs au public. Selon son porte-parole, Seth Kikuni, il s’agit d’un mouvement citoyen, créé par des Congolais, pour mettre fin à la tyrannie et restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national.
Cette initiative de l’opposition a été lancée à l’issue d’un conclave tenu à Nairobi les 14 et 15 octobre, autour de l’ex-président Joseph Kabila. À cette occasion, le mouvement a dévoilé son agenda, annonçant l’organisation prochaine de campagnes de communication, de manifestations publiques, ainsi qu’une offensive diplomatique internationale pour atteindre ses objectifs.
En marge de la conférence de presse, le président du parti Piste pour l’émergence a insisté sur le fait qu’il ne s’agissait pas seulement d’un front contre le président Félix Tshisekedi, mais d’une vision commune pour mettre fin à la crise multiforme que traverse le pays.
« Il s’agit d’une vision commune. À Nairobi, nous avons examiné en détail la crise actuelle et proposé des solutions collectives pour y mettre fin. L’objectif est d’aboutir à une convergence, et non de constituer un front uniquement contre Tshisekedi », a-t-il déclaré.
Soutenant ces propos, Aubin Minaku, vice-président du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), a précisé que « Sauvons la RDC » est un mouvement de Congolais souhaitant rétablir la situation du pays par des actions démocratiques.
« Il s’agit de Congolaises et de Congolais convaincus que seule une démarche démocratique permettra de corriger la situation actuelle, marquée par la dictature. Pour mettre fin à cette situation, la voie est le dialogue inclusif, tel que recommandé par la CENCO et l’ECC. Tous, ceux au pouvoir comme la population, doivent comprendre que l’intérêt du Congo passe par ce dialogue », a-t-il ajouté.
L’ancien président de l’Assemblée nationale a également rappelé l’exigence du mouvement concernant l’organisation d’un dialogue, sous l’égide des Églises catholique et protestante, afin de préparer les élections prévues en 2028.
« La démarche de « Sauvons la RDC » n’est pas une quête de postes, mais une initiative démocratique pour sortir le pays du bourbier actuel et mettre fin à la crise de légitimité. Cela passe par un dialogue inclusif », a-t-il insisté.
Pour Aubin Minaku, organiser les élections en 2028 constitue un impératif pour l’ensemble des Congolais, du président de la République au dernier citoyen. « C’est possible et c’est même un impératif que les élections se tiennent en 2028, conformément à la Constitution en vigueur », a-t-il conclu.
Gloire MALUMBA.K
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