Dans un communiqué publié ce lundi 28 juillet, le ministère provincial de la Santé publique, Hygiène et Prévention de Kinshasa a annoncé l’interdiction formelle de toute exposition de personnes malades dans les lieux publics de la capitale congolaise. Cette mesure vise, selon les autorités, à préserver la dignité humaine et à faire respecter les dispositions légales en vigueur.

Depuis plusieurs mois, des scènes montrant des malades exposés sur la voie publique, notamment à des carrefours ou des ronds-points, se multiplient à Kinshasa. Ces expositions, souvent organisées pour susciter la compassion et obtenir un soutien financier, sont qualifiées par les autorités de « pratiques assimilables à une forme de marchandisation » et de mendicité, contraires aux droits fondamentaux.

« Cette situation constitue une atteinte grave à la dignité humaine et une violation manifeste de l’article 16 de la Constitution du 18 février 2006 telle que modifiée », souligne le Dr Gongo Abakapatricien, ministre provincial de la Santé et signataire du communiqué. Il rappelle que les malades doivent désormais être orientés vers les structures sanitaires compétentes, situées au sein des zones de santé de la ville, pour bénéficier d’une prise en charge appropriée.

Le ministère met en garde contre toute infraction à cette interdiction, qui expose les contrevenants aux sanctions prévues par la législation nationale, notamment l’article 194 de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 relative à la protection de l’enfant, ainsi que l’article 1er du décret du 23 mai 1896 sur le vagabondage et la mendicité.

Face à ce qu’il qualifie de situation préoccupante, le ministère en appelle à l’implication des services compétents pour assurer l’application stricte de cette mesure sur l’ensemble de la Ville-Province de Kinshasa.


Gloire MALUMBA.K