La flambée du prix du ciment à Kisangani provoque la colère des autorités. En l’espace de quelques semaines, le sac de 50 kilos est passé de 14 à 22 dollars américains. Tandis que les vendeurs invoquent les coûts de transport et l’insécurité dans l’Est du pays, le gouvernement provincial dénonce de leur part une spéculation injustifiée et exige une baisse immédiate des prix.

En moins d’un mois, le prix d’un sac de ciment gris de 50 kilos est passé de 14 à 21, voire 22 dollars américains sur le marché de Kisangani, dans la province de la Tshopo. Une flambée qui inquiète tant les consommateurs que les autorités locales.

Les vendeurs justifient cette hausse par l’insécurité persistante dans l’Est de la RDC ainsi que par les coûts élevés de transport depuis Kinshasa. Mais pour de nombreux acteurs du secteur du bâtiment, cette situation a un impact direct sur leurs activités.

« Avec cette hausse, on a dû arrêter les travaux. Les clients ne suivent plus, et le chantier est bloqué », témoigne un entrepreneur du bâtiment.

Du côté des autorités, le ton est ferme. Le ministre provincial de l’Économie, Senold Tandia, parle de spéculation injustifiée. Mercredi dernier, il a convoqué en urgence les opérateurs économiques du secteur pour exiger une baisse immédiate des prix.

« Ce n’est pas une hausse liée aux réalités du marché. Le prix doit redescendre immédiatement à 16 dollars, pas plus. Les contrevenants seront sanctionnés », a-t-il déclaré.

Les opérateurs présents lors de cette réunion avaient promis de se conformer aux directives. Pourtant, trois jours après, plusieurs dépôts de ciment demeurent fermés. Et ceux qui continuent à fonctionner vendent toujours à des prix supérieurs à ceux fixés par l’autorité provinciale.

La situation reste donc tendue, dans l’attente d’une régulation effective du marché ou d’éventuelles sanctions.

Gloire MALUMBA.K