À Kinshasa, le «poso», ce porc grillé savoureux, est devenu une véritable institution culinaire, prisé pour sa texture croustillante et son goût irrésistible. Les vendeurs de rue, souvent entourés de foules affamées, voient leur popularité exploser, mais derrière cette tendance se cachent des préoccupations sanitaires de plus en plus alarmantes.

Le «poso» est omniprésent dans la ville. Des marchés animés aux coins de rue, les odeurs alléchantes attirent les passants. Sa consommation est souvent associée à des moments de convivialité, rassemblant amis et familles autour d'un repas partagé. Toutefois, cette mode ne se fait pas sans conséquences.

Malgré son attrait, le «poso» peut représenter un danger sérieux pour la santé publique. Les conditions de production de cette viande ne répondent généralement pas aux normes d’hygiène requises. Les méthodes de préparation, souvent rudimentaires, exposent les consommateurs à une multitude de risques sanitaires, dont les intoxications alimentaires et les maladies d'origine alimentaire.

Les porcs destinés à être grillés sont souvent élevés dans des conditions douteuses, sans contrôle vétérinaire adéquat. Les lieux de vente, quant à eux, manquent souvent de propreté, et les pratiques de manipulation des aliments ne respectent pas les normes sanitaires. Cela soulève des inquiétudes quant à la présence de bactéries et de parasites, pouvant entraîner des infections graves.

Il est impératif de sensibiliser le public aux dangers potentiels liés à la consommation de poso. Les autorités sanitaires doivent intervenir pour imposer des normes d’hygiène plus strictes et encourager des pratiques de production responsables. Une campagne de sensibilisation pourrait également inciter les consommateurs à être plus attentifs à la provenance de leur viande.

Bien que le poso soit un plat emblématique de la culture kinshasaise, la tendance croissante de sa consommation ne doit pas occulter les risques pour la santé. Il est essentiel de trouver un équilibre entre plaisir culinaire et sécurité alimentaire pour garantir que cette délicieuse tradition ne devienne pas une menace pour la santé des Congolais.

Samuel Nakweti