Alors que la tension monte autour de la reprise des travaux sur la route nationale numéro 2 (RN2), la Fédération des entreprises du Congo (FEC), section Lomami, alerte sur un conflit de compétence. Cette réaction fait suite à la relance, par le gouverneur du Kasaï-Oriental, desdits travaux pourtant déjà lancés par le président de la République, Félix Tshisekedi, en décembre 2024.

Le mercredi 30 avril, le président de la FEC Lomami, Dekalo Kalombo, a exprimé ses préoccupations devant la presse. Selon lui, cette initiative risque de créer une cacophonie au sein des institutions de l’État.

« Comment le gouverneur du Kasaï-Oriental peut-il relancer des travaux déjà initiés par le chef de l’État, et cela sur un tronçon qui ne profite qu’à sa province ? », s’est-il interrogé.

Ce développement soulève des questions sur l’autorité, la coordination et la gouvernance des projets d’infrastructures à l’échelle nationale. Dekalo Kalombo a également dénoncé le silence du gouverneur de la province de Lomami, Iro-Van Kalombo Musoko, qu’il appelle à plus de vigilance afin d’assurer le respect de la vision présidentielle dans l’exécution des travaux.

Pour rappel, les travaux de modernisation de la RN2, reliant Katanda (Kasaï-Oriental) à Lubao en passant par Kabinda, ont été officiellement lancés en décembre 2024 par le président Tshisekedi. Cet axe routier est vital pour le désenclavement du territoire de Lubao et pour le développement économique de la région. Une harmonisation des efforts est donc jugée indispensable pour éviter toute confusion et garantir une mise en œuvre efficace du projet.

La FEC Lomami espère que les autorités compétentes prendront ces préoccupations en considération afin d’assurer une gestion cohérente et efficace des projets d’infrastructures dans la région.

Dieudonné TSHITE KILENGA