Cinq membres de la milice Mobondo, dont une femme, ont déposé les armes mardi 8 juillet à Kwamouth (province du Maï-Ndombe), se rendant volontairement aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). L’annonce a été faite par le capitaine Antony Mwalushayi, porte-parole de l’armée dans la région.

Cette reddition intervient dans le cadre de l’opération militaire « Ngemba », lancée par l’armée congolaise pour sécuriser le corridor stratégique Bagata–Kwamouth, régulièrement en proie aux incursions armées.

« Cette reddition est le fruit de la pression continue exercée par nos troupes dans la zone », a précisé le capitaine Mwalushayi. Les cinq miliciens auraient, selon les premiers interrogatoires menés par les FARDC, exprimé leur épuisement après plusieurs mois passés dans la brousse, dénonçant notamment les promesses non tenues de leurs chefs.

« Nous avons été manipulés. Ceux qui nous poussent à combattre ne vivent pas ce que nous endurons. Nous voulons désormais retrouver une vie normale », a confié l’un des anciens combattants.

Selon leurs témoignages, relayés par l’armée, d’autres éléments Mobondo seraient encore cachés dans des fermes isolées du village de Menko, et envisageraient également d’abandonner la lutte.

Face à cette dynamique, les autorités militaires exhortent les miliciens restants à déposer les armes. « Ceux qui persistent à suivre ces leaders qui les exploitent doivent comprendre qu’ils sont instrumentalisés. La porte reste ouverte : ils peuvent encore sortir de la brousse et participer à la reconstruction du pays », a insisté le capitaine Mwalushayi.

Les FARDC assurent que les ex-combattants seront pris en charge dans le cadre du programme national de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), et réorientés vers des activités civiles en vue de leur réintégration.


Gloire MALUMBA.K