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« Magoda» sous menace: l’artiste Héritier Watanabe convoqué par le CSAC pour « atteinte aux bonnes mœurs »
Héritier Watanabe
CULTURE

« Magoda» sous menace: l’artiste Héritier Watanabe convoqué par le CSAC pour « atteinte aux bonnes mœurs »

Convoqué par le CSAC, Héritier Watanabe devra s’expliquer sur une prestation jugée contraire aux bonnes mœurs, liée à sa chanson « Magoda », interprétée lors d’un meeting politique à Kinshasa.


Le chanteur congolais Héritier Kabeya Bondongo, plus connu sous le nom d’Héritier Watanabe, figure emblématique de la rumba congolaise, est convoqué ce jeudi 3 juillet à 12 heures par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC). Il devra s’expliquer sur une prestation jugée attentatoire aux bonnes mœurs, lors d’un concert donné récemment à Kinshasa.

Dans une correspondance datée du 1er juillet, l’organe de régulation évoque un « rapport circonstancié » fondé sur des extraits vidéo largement relayés sur les réseaux sociaux. Selon le CSAC, les images incriminées, issues d’une performance sur la chanson d’animation « Magoda», interprétée lors d’un meeting politique au Vélodrome de Kitambo, contreviendraient aux lois encadrant la liberté d’expression artistique et les normes morales en vigueur en République démocratique du Congo.

« Il vous est reproché la diffusion de plusieurs manquements, notamment l’atteinte aux bonnes mœurs, en violation des dispositions de la loi organique n°11/001 du 10 janvier 2011 et de l’ordonnance-loi n°023/009 du 13 mars 2023 », indique la lettre consultée par la presse.

Le CSAC a également convoqué la danseuse présente sur scène lors de la séquence controversée, identifiée par certains sous le pseudonyme de « Tsha Batshuba », un nom de scène à connotation explicite qui alimente la polémique. La chorégraphie, assimilée à des gestes à caractère sexuel, a suscité une vague d’indignation, tant dans la sphère publique que sur les réseaux sociaux, divisant les opinions entre défenseurs de la liberté artistique et partisans d’un encadrement plus rigoureux.

Critiqué pour son silence initial, le président du CSAC, Christian Bosembe, a finalement réagi en ordonnant la comparution de l’artiste, précisant que tout refus de coopérer pourrait entraîner des sanctions plus sévères. « Le refus de présenter vos moyens de défense vous expose à des sanctions plus lourdes », avertit la correspondance adressée à l’artiste.

Le même document indique en outre que, cette convocation s’inscrit dans une série de mesures prises par le CSAC visant à encadrer la création artistique, sans pour autant restreindre la liberté d’expression. Ce n’est pas la première fois que l’institution interpelle des figures du monde musical pour des contenus jugés inappropriés.


Des artistes tels que Rebo Tchulo, Zick Seigne ou encore Petit Fally ont déjà été entendus dans le cadre de la lutte contre la dégradation des valeurs morales et l’influence jugée néfaste de certains contenus sur la jeunesse.

Enfin, l’institution affirme vouloir maintenir un équilibre entre liberté de création et respect des normes sociales, dans un pays où la musique, omniprésente dans l’espace public, joue un rôle central dans la formation des imaginaires, notamment chez les jeunes, souligne le même document.

Gloire MALUMBA.K

Mardi 1 juillet 2025 à 22:25

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